Pas de "droitisation " à l’UMP. C’est ce qu’affirmeFrançois Fillon qui apporte son plein soutien à Nicolas Sarkozy sur ses récentes propositions de référendums sur les chômeurs et le droit applicable aux étrangers. S’agissant notamment de lapolitique de lutte contre l'immigration illégale, le Premier ministre juge eneffet "ingérable " la situation actuelle, où "plusieurs juges,administratifs et judiciaires ", interviennent sur un même dossier. "Depuis2007, le président de la République a dit qu'il faudrait une juridictionunique. Mais il faut pour cela une modification de la constitution ", unedémarche "quasi-impossible " depuis le basculement du Sénat à gauche,argumente-t-il pour justifier le recours au référendum.Pour la première fois publiquement, FrançoisFillon réagit également aux propos tenus la semaine dernière par Claude Guéantqui, en déclarant que "toutes les civilisations ne se valent pas ", a déclenché un tollé dans les rangs de l’opposition etjeté le malaise dans ceux de la majorité. Le Premier ministre convient qu’à laplace du ministre de l’Intérieur, il n'aurait "sans doute pas" parlé d'inégalitéentre les civilisations. "Mais on peut prendre les propos deClaude Guéant et en débattre sans jeter des anathèmes ", poursuit-il.S’agissant enfin de l’électionprésidentielle, à dix semaines du premier tour, François Fillon se garde detout pronostic. "Rien n'est joué ", déclare le Premier ministre, quiestime que "tout (...) se joueradans les trois dernières semaines ".