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François Fillon assure qu'il n'y aura pas de plan de rigueur

Pas de changement politique malgré une croissance en berne. C'est ce qu'a tenu à rappeler le Premier ministre, hier soir. Il veut ainsi rassurer la majorité et contester les critiques croissantes de l'opposition.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Jacky Naegelen)

Les chiffres de l'Insee l'ont confirmé la semaine dernière, les indicateurs de l'économie française sont dans le rouge : aggravation du déficit public à 2.7% du PIB, une croissance revue à la baisse, inférieure à 2%.
Avec ces mauvais résultats, le gouvernement va-t-il pouvoir mettre en place les réformes économiques annoncées? François Fillon, invité hier soir du 20 heures de TF1 l'a confirmé : il garde le cap et sans plan de rigueur.

Malgré la confiance affichée par Matignon, l'opposition considère que l'attitude du Premier ministre consiste plus à faire bonne figure qu'à convaincre. A gauche, on redoute que face à la conjoncture difficile, les réformes "sociales" soient sacrifiées par un gouvernement, dont la marge de manoeuvre est limitée avec l'augmentation de la dette.
François Fillon a répondu aux inquiétudes, exprimées au sein même de son équipe. Martin Hirsch, secrétaire d'Etat aux solidarités actives, craint de voir ses propositions enterrées. Mais le Premier ministre rassure : après la phase d'expérimentation, le Revenu de solidarité active (RSA), sera étendu à l'ensemble du territoire et financé sans augmentation des dépenses publiques.

Si la politique ne change pas, la méthode oui. Depuis quelques jours, on assiste à un rééquilibrage dans le partage des fonctions de l'exécutif. Pendant que Nicolas Sarkozy redore son image de président, c'est son Premier ministre qui prend en charge les questions intérieures et donne le tempo. Faut-il voir une concurrence entre Matignon et l'Elysée ? François Fillon a estimé hier que ses relations avec Nicolas Sarkozy restent "bonnes". Revenu en première ligne, il annonce les mauvaises nouvelles, quite peut-être à en faire les frais...

Emilie Loubens

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