François de Rugy appelle Thierry Solère à démissionner du poste de questeur de l'Assemblée nationale après son ralliement à LREM
Elu comme député Les Républicains, même s'il appartenait au groupe "Les Constructifs", le député a depuis rejoint le parti d'Emmanuel Macron, alors que l'un des trois questeurs est traditionnellement issu d'un parti d'opposition.
La pression monte sur le député "Les Constructif" Thierry Solère. Lundi 27 novembre, le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, a souhaité sa démission du poste de questeur, sur BFMTV. La tradition veut que l'un des trois députés occupant ce poste soit issu des rangs de l'opposition. C'était encore le cas jusqu'à ce que Thierry Solère annonce, dimanche, son adhésion à La République en marche après son exclusion du parti Les Républicains.
"L'intérêt de l'Assemblée nationale serait que Thierry Solère abandonne la questure, a affirmé François de Rugy. Mon rôle de président est de veiller au pluralisme de nos instances. Je suis très attaché au respect des droits de l'opposition."
Lundi matin, il parlait d'une "situation inédite"
Dans la matinée, François de Rugy, issu de la majorité parlementaire LREM, s'était gardé de réclamer la démission de son son confrère mais avait estimé que son changement de bord politique créait "une situation inédite". Il a réuni l'ensemble des présidents des groupes politiques de l'Hémicyle pour tenter de trouver une solution. Le président de l'Assemblée ne peut pas démettre un questeur de ses fonctions, ceux-ci étant élus par les députés.
Dimanche, déjà sur BFMTV, Thierry Solère, élu pour un an, avait indiqué qu'il n'avait pas l'intention de démissionner : "Le poste de questeur n'appartient pas aux partis politiques", s'est-il justifié. Les questeurs sont en charge "des services financiers et administratifs" de l'Assemblée, et bénéficient d'avantages matériels conséquents.
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