François Bayrou, seul candidat en lice, a été élu président du Modem avec 94,69% des voix
Le vote a été effectué par internet entre le 3 et le 8 décembre. Sur les 18.965 militants du MoDem inscrits et à jour de cotisation, 26,40% ont participé au vote et 5,31% ont voté blanc.
Interrogé sur l'absence de candidature concurrente, le président du MoDem a expliqué qu'"un minimum de soutien" était nécessaire pour "éviter les candidatures fantaisistes". "Les gens ont pensé qu'il était mieux de montrer l'unité que la division", a-t-il dit.
Le MoDem a été créé en 2007 à la suite de l'élection présidentielle au cours de laquelle François Bayrou avait créé la surprise en obtenant près de 19% des voix au premier tour. En ouverture du congrès, devant quelque 1.700 participants, le leader centriste a dit mesurer "le poids de sa charge".
"Nous avons ouvert un chemin comme il n'en existe pas d'autre dans la vie du pays. Un chemin qui avait été abandonné pendant de longues années lorsque ceux qui avaient la responsabilité de ce grand mouvement politique ont choisi de se résigner, de prendre le chemin de la dépendance", a-t-il lancé en référence aux ex-membres de l'UDF qui ont rejoint la majorité présidentielle au sein de l'UMP ou au Nouveau Centre.
"Proposer un autre chemin"
"Nous, nous pensons que la vie politique ne peut pas se résumer à un affrontement droite-gauche, au choc de deux erreurs, et qu'il est nécessaire de proposer un autre chemin" dans un pays aujourd'hui "démoralisé", a-t-il lancé. "C'est le moral, et parfois aussi la morale, qui est atteint", a-t-il insisté en appelant les militants à "prendre en main la nécessité de rendre à la France l'optimisme qu'elle a perdu".
Dans sa profession de foi de candidat à la direction du parti, M. Bayrou insiste sur la nécessité de "dire la vérité aux Français (...) pour créer la confiance" et de porter une "proposition politique nouvelle" basée sur "des valeurs éthiques et républicaines".
Il place "l'emploi et l'éducation" au centre de ses priorités pour la France, réaffirme son ambition réformiste et sa défense d'un projet européen renouvelé. Il insiste enfin sur l'indépendance de son parti, la solidarité de son équipe qualifiée de "commando", et sa volonté de rassembler "au-delà des centristes d'hier".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.