Fonction Publique: François Fillon ouvre la conférence
"Ma conviction est nette", a déclaré François Fillon : "la rénovation de notre fonction publique est une urgence nationale".
Le Premier ministre a insisté sur le "décalage existant" en France "D'un côté, la Nation fait de la fonction publique son premier poste de dépenses, de l'autre, les agents ont le sentiment d'être mal-aimés et insuffisamment valorisés par la société", a-t-il dit. Il a rappelé l’importance d’agir vite, avant que ces décalages ne deviennent "des fossés."
Rien de bien nouveau autrement lors de cette grande conférence qui a réunit des représentants des trois Fonctions publiques, des usagers et des syndicats pour discuter "des valeurs et missions" de la fonction publique. François Fillon a surtout repris à son compte l'expression de "révolution culturelle" lancée par Nicolas Sarkozy à la mi-septembre et les principales réformes évoquées depuis 15 jours.
Côté syndical, on se montre sceptique sur ce grand débat, on ne retire pas grand-chose de nouveau de la matinée. "Tout ça est préempté par des décisions préalables", explique Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. "Il en sortira un rapport qui n'engagera que ses auteurs". Les huit fédérations de la fonction publique devaient se retrouver dans la soirée au siège de la FSU à Paris, pour décider d'une éventuelle mobilisation unitaire.
La conférence ouverte aujourd'hui en présence des ministres du Budget Eric Woerth et de la Fonction publique André Santini, marque le début d'un débat national de plusieurs mois, jusqu'en avril, qui débouchera sur un "livre blanc" fixant les grandes orientations de la fonction publique. Elle emploie au total en France, 5,2 millions de personnes.
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