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FN-PS Doubs : l'UMP opte de justesse "pour le ni-ni" contre l'avis de Sarkozy

Le Bureau politique de l'UMP a opté mardi soir de justesse pour le ni-ni (ni PS, ni FN) à la législative partielle du Doubs, contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui plaidait pour un texte appelant à faire barrage au FN, selon des participants à la réunion.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Nicolas Sarkozy avait déclaré devant son groupe parlementaire à l'Assemblée qu'il refuserait d'appeler à voter pour le candidat PS © Maxppp)

L'UMP a appelé mardi ses électeurs à voter blanc ou à s'abstenir lors du second tour de l'élection législative partielle du Doubs, qui opposera le PS et le Front national, une stratégie du "ni-ni" qui ne fait pas l'unanimité au sein du principal parti de droite.

L’abstention ou le vote blanc

Le FN doit être combattu "avec la plus grande fermeté " et la présidence de François Hollande a conduit la France "dans une impasse économique, sociale et politique aux effets catastrophiques ", peut-on lire dans la déclaration adoptée par le bureau politique de l'UMP.  "En conséquence, confirmant sa position constante, l'UMP appelle tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs à exprimer leur double opposition en votant blanc ou en s'abstenant ."

La position majoritaire du "ni-ni" est notamment soutenue par Valérie Debord

Contre l’avis de Nicolas Sarkozy

Un peu plus tôt dans la journée, Nicolas Sarkozy avait déclaré devant son groupe parlementaire à l'Assemblée qu'il refuserait d'appeler à voter pour le candidat PS, qui affrontera dimanche prochain une candidate Front national.

L'élimination du candidat UMP Charles Demouge au premier tour de cette législative partielle dans la 4e circonscription du Doubs a plongé dans l'embarras le parti de Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre Alain Juppé a appelé à "faire barrag e" au FN, la candidate d'extrême-droite Sophie Montel, étant selon lui raciste. Alain Juppé, qui est soutenu par la vice-présidente de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, n'entend pas pour autant s'engager "dans un front républicain qui scellerait une alliance avec le PS ".

"Désormais notre principal adversaire, c'est le Front national" (Alain Juppé)

Liberté de choix

L'ancien ex-Premier ministre UMP, François Fillon, a pris l'exact contre-pied en exprimant son refus d'appeler à voter pour un candidat PS, tout en disant vouloir combattre le FN. Le sénateur Bruno Retailleau, président du groupe UMP au Sénat, a ainsi déclaré à Sud Radio que ce qu'il souhaitait entendre de Nicolas Sarkozy, "c'est la liberté de choix ".

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