Florange : des détails de l'accord avec Mittal dévoilés
Les
syndicalistes du site lorrain de Florange attendent des éclaircissements. La
réunion prévue ce mercredi à Matignon avec Jean-Marc Ayrault risque de tourner
à l'explication de texte. Cet accord entre le gouvernement et ArcelorMittal,
qui restait jusqu'à présent mystérieux, va être présenté aux sidérurgistes.
"Je
recevrai mercredi l'intersyndicale à laquelle je donnerai toutes les précisions
auxquelles elle a parfaitement droit, dans la transparence la plus totale." Jean-Marc Ayrault, mardi devant l'Assemblée nationale.
L'accord n'est
plus tout à fait secret. Le Monde et Le Canard enchaîné ont publié mardi des
extraits que le gouvernement ne voulait pas divulguer. Un document de deux
pages qui démontre que l'avenir du site de Florange reste incertain.
Des investissements de maintenance en majorité
Sur les 180
millions d'euros d'investissements promis sur cinq ans par le groupe, seulement
53 millions concernent des investissements stratégiques. Le reste est affecté à
la maintenance.
L'accord confirme "la mise sous cocon " des installations de la phase à chaud. "Le
fonctionnement des installations sera arrêté en toute sécurité à l'issue
de la procédure légale ", précise le texte, ce qui signifie que les hauts-fourneaux
seront fermés après consultation du comité d'entreprise sans doute au premier trimestre
- ArcelorMittal ne les démontera pas avant six ans.
Edouard
Martin, délégué CFDT et figure emblématique de l'intersyndicale de Florange a
aussitôt réagi sur France Info. A la lecture de cet accord, il estime que le
projet Ulcos, qui permettrait une production d'acier plus écologique grâce à la
captation du CO2 rejeté, est menacé.
Par ailleurs, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a aussi confirmé ce mardi le transfert vers Florange de certaines missions du site de Basse-Indre, en Loire Atlantique. Autre annonce du jour, les députés ont mis en place un comité de suivi, pour s'assurer que les engagements pris soient tenus à Florange.
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