Fillon donne un coup d’accélérateur à la prévention de la délinquance
Ce matin, à l’issue d’un comité interministériel qui s’est tenu à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), François Fillon a dévoilé une vingtaine de mesures destinées à renforcer la prévention de la délinquance. Pour l’essentiel, il s’agit de donner un coup d’accélérateur aux dispositifs déjà en place, comme la vidéosurveillance. Ainsi, le budget annuel destiné à ce qui est, à cette occasion, rebaptisé "vidéoprotection", va être doublé – 20 millions d’euros – et le nombre de caméras, triplé – 60.000 caméras en 2011.
Pour amortir le coût de cette montée en puissance, les communes pourront grouper les centres de supervisions, la facture pourra également être partagée entre bailleurs sociaux. Et désormais, les exigences de sécurité seront prises en compte dans chaque opération d’urbanisme via des études de sécurité publique.
Dès mars dernier, Nicolas Sarkozy avait évoqué la nécessaire "sanctuarisation des établissements scolaires". Là aussi, la politique va être accélérée. Des "diagnostics de sécurité", réservés au départ à une centaine d’établissement particulièrement touchés par la violence, ont déjà été étendus à près de 1.900 collèges et lycées, et seront réalisés in fine dans les 8.000 établissements du pays. A la clé, caméras de surveillance et sécurisation des clôtures.
Mission permanente d’évaluation
Enfin, parmi les autres mesures entérinées, la création des "équipes mobiles de sécurité" : quelques dizaines de fonctionnaires de l’Education ou de la police à la retraite, qui pourront intervenir à la demande des chefs d’établissement – ils ne seront pas armés. Ou encore, l’extension du dispositif "tranquilité-vacances" à l’ensemble des vacances scolaires.
Et pour évaluer cette nouvelle réforme – qui fait suite à la vingtaine de textes sécuritaires votés depuis 2002 et l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur, le gouvernement va créer une mission permanente d’évaluation de la politique de la prévention de la délinquance, en collaboration avec les mairies.
Castration chimique
En marge de ce déplacement dans les Hauts-de-Seine, François Fillon est revenu sur le meurtre de cette joggeuse de 42 ans, par un criminel sexuel récidiviste, dans l’Essonne. Un "crime odieux qui aurait pu être évité par un meilleur accompagnement" du suspect, selon le Premier ministre. François Fillon affirme ne s’interdire "aucune réflexion, sur aucun sujet" , faisant notamment allusion à la castration chimique.
Gilles Halais, avec agences
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