Fête de l’Huma : Frédéric Mitterrand insulté, Martine Aubry attendue
"Mitterrand dehors!", "vendu", "social-traître" et "casse toi pauvre con"… Les noms d’oiseaux ont fusé à l’arrivée de Frédéric Mitterrand dans les allées de la Fête de l’Humanité hier à la Courneuve. Le ministre de la culture a été sifflé et insulté par plusieurs dizaines de personnes, au grand dam des organisateurs communistes.
Du coup, Frédéric Mitterrand est resté à peine une heure. Il a regagné sa voiture dans une cohue où se mêlaient policiers en civil, journalistes et manifestants très remontés.
"Je déplore cette situation. Mais ce n'est pas non plus très grave", a tenté de dédramatiser le ministre. "Ma venue n'est ni une provocation (...), ni une tentative pour gêner mes amis de l'Humanité", a-t-il ajouté. "Je viens ici car c'est un lieu d'échanges, de fête, de convialité", a-t-il poursuivi.
Le neveu de l'ex-président François Mitterrand a aussi mis cette "effervescence" sur le compte de ses "attaches familiales".
Il a aussi été interpellé par des responsables CGT du ministère
de la Culture qui l'ont accusé "de participer à la destruction du ministère", selon Vincent Krier (CGT).
L'éditorialiste de l'Humanité, Maurice Ulrich, a "regretté" l'accueil réservé au ministre de la Culture. "Ce n'était pas pour l'essentiel des militants communistes. Il y avait
d'autres formations", a-t-il ajouté sans précision, évoquant "un accueil un peu préparé".
Le ministre de la Culture avait annoncé sa venue à la Fête de l'Humanité le
week-end dernier à Seignosse (Landes), au Campus de l'UMP où il avait été
accueilli comme une star.
Martine Aubry, invitée du jour
Martine Aubry doit elle aussi se rendre à la Fête de l’Humanité dans la journée. La première secrétaire du PS répond à l’invitation de Marie Georges Buffet, la numéro un communiste, qui a proposé hier "un immense débat d’idées", ouvert à toute la gauche, y compris le PS.
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