Face aux affaires, le déminage de l'Elysée
L'ami Bazire, l'ancien collaborateur Gaubert, le procureur Courroye, les super-flics Péchenard et Squarcini, ou les intermédiaires Bourgi, Takieddine, Djouhri... La liste est longue de ces personnes concernées au premier chef par les affaires en cours (Karachi, Bettencourt) et en lien de près ou de loin avec Nicolas Sarkozy : "un halo commence à entourer le pouvoir", commentait la semaine dernière sur Canal + le député socialiste du Doubs Pierre Moscovici.
"Tout ça, c'est pour me salir, moi"
Voilà ce qu'un proche de l'Élysée appelle "des méthodes trotskystes", consistant à répéter ces noms et celui du chef de l'Etat dans la phrase suivante, l'objectif étant, selon lui, de créer la confusion.
_ "Tout ça c'est pour me salir, moi", aurait déclaré Nicolas Sarkozy mardi matin, devant les ténors de la majorité. Et d'ajouter, selon plusieurs sources, à ses proches : "soyez combatifs".
La riposte a donc commencé. François Fillon le premier est monté au créneau mardi à l'Assemblée nationale, accusant les socialistes de commettre une "faute morale" en se faisant les complices de "ceux qui n'ont pas d'autre objectif que de déstabiliser la République".
_ Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant à son tour a pris la défense de Nicolas Sarkozy hier sur Canal +, "car il est attaqué de façon tout à fait injuste et scandaleuse. Quand je lis un éditorial sur le web indiquant qu'il est cerné par les affaires judiciaires alors qu'il n'est concerné par aucune affaire judiciaire, je trouve que c'est malveillant".
Cécile Quéguiner, avec agences
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