Face à la crise, le choix des déficits plutôt que de l’impôt
Sans langue de bois, Eric Woerth reconnaît un "ralentissement extraordinairement fort de l’économie" en France. Une situation que le gouvernement s’atèle à "combattre. On est en train d’agir puissamment pour essayer (…) de faire en sorte que le choc de la crise soit le moins fort possible pour les Français, et en même temps qu’il y ait une réponse mondiale", poursuit le ministre du Budget.
Justement. Avec un budget 2009 bâti sur une prévision de croissance à 1%, les comptes risquent d’être bien difficiles à boucler l’an prochain. Tout laissant à penser que la croissance sera plus proche du néant que de 1%.
"Si (les recettes) rentrent moins bien que ce qui est prévu, s’il y a moins de croissance (…) on accepte à ce moment-là de dégrader le déficit parce que la seule façon de ne pas le faire serait d’augmenter les impôts", précise le ministre. Les critères de Maastricht seront donc sacrifiés sur l’autel du pouvoir d’achat, ou de ce qu’il en reste.
Gilles Halais avec agences
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