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Extrême droite : recours de l'Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes contre leur dissolution

Plusieurs groupuscules d'extrême droite avaient été dissous après la mort de Clément Méric. Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mercredi matin la dissolution de deux autres mouvements, L'Oeuvre française et les Jeunesses nationalistes. Tous deux ont annoncé dans la soirée le dépôt d'un recours en référé suspensif devant le Conseil d'État.
Article rédigé par Frédéric Wittner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Le ménage continue, dans la nébuleuse des groupuscules d'extrême droite. Entamée après la mort de Clément Méric, ce jeune militant anti-fasciste pris dans une rixe avec un groupe de skinheads à Paris, l'action du gouvernement en la matière avait d'ores et déjà abouti à la dissolution des groupuscules Troisième voie, Envie de rêver et Jeunesses nationalistes révolutionnaires.

Ce mercredi matin, à l'issue du Conseil des ministres, Manuel Valls a annoncé la décision de voir disparaître deux autres mouvements : L'Oeuvre française et les Jeunesses nationalistes (JN).
L'Oeuvre française est une association "qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des  thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brazillac ou à Maurras ", a expliqué le ministre de l'Intérieur. Quant aux Jeunesses nationalistes, elles propagent selon lui "*la haine et la violence, qui exalte la collaboration, qui rend hommage à des miliciens ou à des Waffen SS, avec pour certains de ses membres aussi des saluts hitlériens * ".

L'Oeuvre française a été créée en 1968 par le fils d'un collaborateur fusillé à la Libération, Pierre Sidos. Les JN, fondées en 2011, en sont considérées comme la branche activiste. Elles sont dirigées par Alexandre Gabriac, un jeune élu FN exclu du parti après la diffusion d'une photo le montrant faisant un salut nazi. 
Il a réagi à cette dissolution annoncée sur son compte Twitter : 

Et dans la soirée, le même Alexandre Gabriac a annoncé, en compagnie d'Yvan Benedetti, président de l'Oeuvre française, le dépôt d'un recours en référé suspensif devant le Conseil d'État. Les deux dirigeants dénoncent une "forfaiture ".

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