Eva Joly invite François Hollande à se rendre à Fukushima
Sur Europe 1, la candidate d'Europe écologie-Les Verts à la présidentielle a déclaré que "François Hollande devrait se rendre à Fukushima pour se convaincre de la nécessité de sortir du nucléaire."
Depuis la désignation de François Hollande à la primaire, le Parti socialiste et les écologistes ont entamé de difficiles négociations. Eva Joly, candidate de la formation Europe écologie-Les Verts a adressé le même avertissement que Cécile Duflot à François Hollande mardi : "Les Verts ne négocieront avec les socialistes que si ces derniers prennent l'engagement ferme de sortir du nucléaire. Si nous sommes d'accord sur le fait que nous devons sortir du nucléaire à terme, nous pouvons négocier."
Eva Joly sur Europe 1 le 25 octobre 2011
Invitation à se rendre à Fukushima
Pour Eva Joly, la position de François Hollande sur le nucléaire "doit évoluer." Elle suggère même au socialiste de l'accompagner sur les terres ravagées de Fukushima : "Lorsqu'on a vu ce que j'ai vu à Fukushima, on ne peut pas ne pas comprendre qu'il faut sortir du nucléaire et j'inviterai François Hollande à venir avec moi voir les paysages de Fukushima, si splendides, cette terre agricole impropre à l'usage humain pour les trente années à venir."
Pour le moment, François Hollande s'est refusé à parler de sortie du nucléaire.
"Sans accord, la fin de l'Europe"
Eva Joly s'est également exprimé sur le sommet européen qui doit se tenir demain à Bruxelles afin d'enrayer la crise financière dans laquelle la zone euro est plongée.
"C'est très important que nous arrivions à régler le problème de l'endettement. Mais il faut aller au-delà. Il faut créer une Europe fédérale qui ne s'occupera pas seulement du taux de ses banques, mais également du niveau de vie de ses citoyens", a avancé la candidate écologiste.
Prendre le contrôle des banques
Mme Joly s'est également prononcée en faveur la recapitalisation des banques : "La recapitalisation des banques est devenue indispensable, parce que la valorisation de leurs obligations a chuté en raison et de la crise."
Elle a pointé le retard avec lequel arrivent ces mesures. "On a trop tardé. Moi, je proposais, il y a six mois, de réduire l'endettement des banques et de le restructurer de 50 %."
L'ancienne magistrate a enfin tiré la sonnette d'alarme : "Il y a une urgence aujourd'hui, mais c'est injuste que ces 106 milliards doivent peser sur le contribuable. Il faut donc prendre des contreparties : si nous aidons les banques, il faut que nous en prenions le contrôle."
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