Eva Joly dénonce "la xénophobie d'Etat made in France"
La candidate écologiste a détaillé ses priorités pour 2012, devant les délégués EELV réunis samedi à Paris.
Candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, Eva Joly a profité d'un conseil fédéral de son parti, samedi 17 décembre, pour détailler ses priorités pour 2012, jugeant que "l'économie verte" peut créer jusqu'à "un million d'emplois", y voyant le "seul chemin pour sortir de la crise".
Devant l'Agora d'EELV réunissant plus de 300 délégués, Eva Joly a indiqué que le projet du parti qui doit être adopté dimanche, était une "boussole pour (le) mouvement", base de son "contrat écologique pour la République" qui sera présenté le 11 février prochain à Roubaix (Nord).
Toute de blanc vêtue, la candidate franco-norvégienne a affirmé que sa "seule règle d'or serait de ne laisser personne au bord du chemin", avant de détailler ses "quatre priorités" dans un discours de 40 minutes.
"Dépenser moins pour vivre mieux"
Candidate de la sortie du nucléaire, Mme Joly a d'abord parlé d'un "temps d'urgence sociale et écologiste pour sortir de la récession", refusant "les logiques mortifères de l'austérité". En somme, "dépenser moins pour vivre mieux". Très applaudie, elle s'est notamment prononcé pour le "blocage des loyers", relevant qu'"il y a même un petit pays où cela fonctionne, un petit pays exotique, l'Allemagne !".
Autre priorité, la mise en place d'un "pacte de fraternité". Et Eva Joly de s'en prendre, avec des mots durs, à "Hortefeux, Besson et Guéant, qui n'ont eu de cesse de caresser le Front national dans le sens du poil, avec une expression bien de chez nous : 'expulsons français' !". "La xénophobie d'Etat made in France, ça suffit comme ça !" a-t-elle asséné.
"Les spéculateurs ne gagneront pas"
Selon elle, alors que "la France est malade du chômage", il est possible de "créer un million d'emplois" dans "l'économie verte" d'ici à 2020. Une annonce dont le chiffrage ne sera précisé qu'en janvier prochain. "C'est le seul chemin pour sortir intelligemment et efficacement de la crise", a-t-elle dit, fustigeant la "toute puissance" des marchés financiers. "Les spéculateurs ne gagneront pas", a souligné l'ex-juge, experte en "combat contre les paradis fiscaux".
L'eurodéputée a également proposé "une section au sein de la Cour pénale internationale chargée de poursuivre et réprimer sévèrement les crimes écologistes".
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