Et François Baroin, ministre du budget confirme : "l'administration fiscale va se pencher sur la fortune Bettencourt"
L'administration fiscale va examiner "la totalité des actifs de Mme
Bettencourt sur la base des révélations effectuées par ses avocats en début de semaine dans la presse", a déclaré le ministre ce matin.
"On ira jusqu'au bout, on ira un peu partout dans le monde pour savoir précisément ce qu'il y a, où il y a et ensuite l'administration (...) dira sur tel sujet, sur l'ISF, sur l'impôt sur les sociétés, sur l'impôt sur le revenu" ce qu'il faudra faire, a poursuivi François Baroin. "La loi est la même pour tous. Elle sera appliquée avec rigueur, avec détermination, dans le discernement", a-t-il insisté.
Nouveau soutien à Eric Woerth
Le ministre du Budget a une nouvelle fois défendu son prédécesseur Eric Woerth, actuellement ministre du Travail. " Il n'y aucune trace à Bercy d'une quelconque intervention d'Eric Woerth dans ce dossier ou dans d'autres" , a affirmé M. Baroin. "C'est un homme qui a beaucoup agi pour lutter contre la fraude fiscale", a-t-il souligné. "En aucune façon (...), dans une période récente, un ministre du Budget ne peut bloquer un contrôle fiscal, ce serait de la pure folie et il n'a pas la possibilité non plus de dire à l'administration fiscale: je souhaite que vous
contrôliez celui-ci ou celui-là", a poursuivi le ministre.
Pour que "les choses soient claires", François Baroin va promulguer prochainement une circulaire qui "explique noir sur blanc qu'un ministre du Budget ne peut pas engager un contrôle et ne peut pas bloquer un contrôle fiscal.
François Baroin a revanche refusé de dire si Liliane Bettencourt avait fait l'objet d'un contrôle fiscal dans un passé proche, mettant en avant le "secret professionnel" qui entoure "le lien entre n'importe quel contribuable et l'administration fiscale". "Les patrimoines de plus de plus de 3 millions - et on peut sans fausse
naïveté penser que Mme Bettencourt a un patrimoine supérieur à 3 millions d'euros - sont contrôlés tous les trois ans", a-t-il toutefois rappelé.
Tentative de déstabilisation du ministre en charge des retraites
Patrick Devedjian, ministre de la Relance, a estimé que la "campagne" contre le ministre du Travail Eric Woerth, avec ses "attaques collatérales et basses", est menée par des opposants à la réforme des retraites, qui, "faute de pouvoir proposer eux-mêmes la moindre solution et la moindre critique véritablement fondée, font une attaque collatérale et basse pour essayer de casser cette réforme", selon le responsable UMP.
Edwige Coupez, avec agences
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