Eric Raoult (UMP) souhaite un "devoir de réserve" pour le prix Goncourt
Actualisé ce mercredi à 17h00
C'est un entretien paru cet été dans l'hebdomadaire Les Inrockuptibles : Marie N'Diaye explique pourquoi elle s'est installée à Berlin en 2007, avec compagnon et enfants : "nous sommes partis juste après les élections, en grande
partie à cause de Sarkozy (...) Je trouve détestable cette atmosphère de
flicage, de vulgarité... Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve
monstrueux. Je trouve cette France-là monstrueuse".
Ces propos, à l'époque de leur publication, ne provoquent aucune réaction. Mais la semaine dernière, Marie N'Diaye reçoit le prix Goncourt : ses déclarations prennent du même coup un relief particulier.
_ Et selon Eric Raoult, "ces propos d'une rare violence sont peu respectueux,
voire insultants, à l'égard de ministres de la République et plus encore du chef
de l'Etat. Le droit d'expression ne peut pas devenir un droit à
l'insulte ou au règlement de compte personnel", ajoute l'ancien ministre.
Arguant du "devoir de réserve dû aux lauréats du Prix Goncourt", il estime
qu'une "personnalité qui défend les couleurs littéraires de la France se doit de
faire preuve d'un certain respect à l'égard de nos institutions".
Réponse de l'intéressée. Marie N'Diaye est sorti ce mercredi de sa réserve pour commenter cette attaque "d'un grotesque achevé".
Quant à Bernard Pivot, juré du Goncourt, il considère qu'invoquer un devoir de réserve pour les écrivains "n'a aucun sens" . Pour lui, Eric Raoult ne connait tout simplement rien aux milieux culturels.
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