Entre François Hollande et Martine Aubry, ils ont déjà choisi
Dans le camp de François Hollande, on pouvait difficilement rêver mieux. Le député de Corrèze a fait carton plein de soutiens parmi les candidats "malheureux" du premier tour.
_ Dès dimanche soir dernier, il recevait le soutien de Manuel Valls (arrivé 5ème), puis lundi celui du président du Parti radical de gauche Jean-Michel Baylet (6ème). Quelques heures avant le débat de l'entre-deux tours face à Martine Aubry, Ségolène Royal lui apportait aussi son appui.
Quant au troisième homme de ce scrutin, Arnaud Montebourg et son joli capital de 17% des suffrages (455.000 voix) au premier tour, lui aussi votera François Hollande. Il l'a annoncé vendredi dans une interview au journal Le Monde.. Pas de consigne de vote mais un soutien "à titre personnel" qui pourrait peser dans le scrutin. "L'impact de la déclaration d'Arnaud Montebourg est symbolique.
_ Il ne va pas modifier la conduite de ses électeurs qui voulaient voter Martine Aubry, mais il permet à Hollande de dire à Martine Aubry et à l'électorat : 'je suis le candidat de rassemblement des socialistes'", analyse Stéphane Rozès, président de Conseil analyses et perspectives.
Et pour l'une de ses dernières grandes réunions publiques d'avant vote, jeudi soir au Bataclan (Paris), François Hollande a pu démontrer qu'il pouvait rassembler large. Grandes embrassades avec l'ancien ministre Jack Lang - même s'il lui a apporté un soutien tardif - présence dans l'assistance de l'ancien secrétaire général du PCF Robert Hue ou encore de l'acteur Denis Podalydès.
Voir aussi : Montebourg votera Hollande sans donner de consigne
Dans le camp de Martine Aubry, il y a du monde aussi
Un coup dur pour la maire de Lille qui refuse pourtant de s'avouer vaincue, martèle que rien n'est joué et appelle les électeurs à "ne pas répondre aux injonctions", créant au passage la polémique en accusant son rival d'être "le candidat du système des sondages".
Martine Aubry n'entend pas se faire déstabiliser par les 230.000 voix d'avance de François Hollande dimanche dernier, par les consignes de vote des uns ou les ralliements des autres. "Que l'efficacité et les convictions rejoignent dimanche un seul vote pour que ça change vraiment : le vote Martine Aubry", a lancé la maire de Lille, soulignant que " Benoît Hamon " (porte-parole du parti, dans son camp) était "son Arnaud Montebourg".
Et des soutiens, l'ex-première secrétaire du PS en a aussi dans son chapeau. Lors de son meeting de campagne jeudi soir à Lille, se sont succédées à la tribune plusieurs personnalités du monde politique, mais pas seulement. Ainsi, l'actrice Sandrine Bonnaire, visiblement émue par la candidate socialiste : "Mon coeur aujourd'hui se remet à battre grâce à vous, chère Martine.. je crois en vous beaucoup...", a-t-elle confié sous un tonnerre d'applaudissements. Laurent Fabius lui aussi, y est allé de sa "chère Martine", "présidente du courage". Tandis que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a vanté "Martine et sa gauche forte".
Martine Aubry a pu aussi compter, au premier tour, sur le vote déclaré de Dominique Strauss-Kahn. Un affichage dont la maire de Lille, accusée par ses détracteurs d'avoir présenté sa candidature par défaut après la mise hors-jeu de l'ancien directeur du FMI, se serait peut-être passée.
_ Des soutiens qui peuvent parfois être gênants, François hollande en a aussi. Parmi eux, Roland Dumas, l’ancien ministre de François Mitterrand. Celui aussi qui en avril dernier trouvait un certain charme à Marine Le Pen et qui avait soutenu par ailleurs Laurent Gbagbo.
Voir aussi : Primaire socialiste : ils ont choisi leur candidat, et vous ?
Cécile Mimaut, avec agences
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