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En meeting à Lyon, samdedi 17 mars, Nicolas Sarkozy a pilonné François Hollande

Revigoré par un sondage Ifop qui le plaçait en tête au premier tour en début de semaine, Nicolas Sarkozy a pilonné François Hollande au cours d'un meeting, samedi 17 mars dans la banlieue de Lyon, devant un dizaine de milliers de ses partisans.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
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Nicolas Sarkozy en meeting à Chassieu, dans la banlieue de Lyon (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP)

Revigoré par un sondage Ifop qui le plaçait en tête au premier tour en début de semaine, Nicolas Sarkozy a pilonné François Hollande au cours d'un meeting, samedi 17 mars dans la banlieue de Lyon, devant un dizaine de milliers de ses partisans.

En meeting à Chassieu, dans la banlieue de Lyon, samedi 17 mars, Nicolas Sarkozy a considérablement durci le ton contre François Hollande. Le président-candidat a agité, pour la première fois, le spectre des "conséquences dramatiques" d'une victoire de la gauche.

Devant plusieurs milliers de partisans enthousiastes - 8 000, selon les estimations et 12.000 selon l'UMP - , qui scandaient "on va gagner, on va gagner" ou "Hollande en Corrèze, Sarkozy président", en agitant des drapeaux tricolores, M. Sarkozy a lâché ses coups sans retenue pendant près d'une heure.

"Comment cela se passerait-il si le Parti socialiste gagnait les élections ? Comme en 1981, comme en 1988, comme en 1997?", a-t-il raillé sous les huées de la foule..., "toutes les vannes ouvertes et après il faudra des années d'effort pour reprendre le contrôle de la situation".

"A quand l'interdiction des licenciements ?"

"Nous ne pouvons pas nous permettre encore une fois une expérience de ce genre", a insisté le candidat de l'UMP, "les socialistes veulent nous faire croire qu'ils ont changé, mais ils n'ont pas changé".

Pendant un long moment, M. Sarkozy a pilonné la gauche sur tous les sujets. D'abord la politique anti-criminalité de Lionel Jospin (1997-2002) qui, a-t-il asséné, a provoqué "l'explosion de la délinquance". Et puis la volonté du candidat socialiste de bloquer les loyers ou le prix de l'essence.

"A quand l'interdiction des licenciements ? A quand l'interdiction des délocalisations ?", a encore ironisé le chef de l'Etat, "tout cela serait risible si ça ne risquait pas d'avoir des conséquences dramatiques".

Les "donneurs de leçons" de la gauche

M. Sarkozy n'a pas manqué non plus de moquer la volonté de son rival de supprimer le mot "race" de la Constitution. Mais en termes encore plus virulents.

"Le mot race a été écrit dans le préambule de 1946, et ici [à Lyon] on comprend que ce mot a été écrit avec le sang, le sang des Français libres, le sang des Résistants, le sang des fusillés et le sang des déportés des camps d'extermination (...) pour que nul n'oublie jamais les millions de victimes de la plus grande entreprise raciste que le monde ait connue", a-t-il lancé.

Devant un auditoire conquis, le président-candidat a également dénoncé les "donneurs de leçons" de la gauche "qui ont commis tant de fautes et qui s'avèrent parfaitement incapables de les regarder en face".

Entre autre exemples, il a accusé les socialistes d'avoir "saigné à blanc la sidérurgie dans les années 1980", d'avoir "abandonné les quartiers et, pour avoir la paix, toléré pendant des années la loi des bandes" ou encore d'avoir "laissé entrer la Grèce dans l'euro".

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