Conseil de défense, Conseil des ministres, puis réunion d'arbitrages budgétaires : c'est la rentrée à l'Elysée. Après l'affaire Benalla et deux semaines de vacances plutôt discrètes au fort de Brégançon, Emmanuel Macron lance l'an 2 de son quinquennat, bien décidé à ne pas laisser paraître le moindre signe de déstabilisation. Son entourage martèle le mot-clé de la rentrée : c'est la détermination. "Ne croyez pas que je vais lâcher quoi que ce soit", disait Emmanuel Macron cet été. "On ne lâche rien" : le message de ce mercredi 22 août aux ministres est le même avant le premier Conseil, aux airs de conseil de guerre. Dire que les choses vont mal se passer, c'est devenu un marronnierUn conseiller de l'Elysée Cette semaine, toutes les oppositions font leur rentrée, quand elles en ont les moyens financiers. Accusées par la majorité d'en avoir fait trop avec l'affaire Benalla, elles sont bien décidées à surfer sur la vague. "Tous les conservatismes sont en train de se réveiller", estime un familier du Palais, qui prédit un choc frontal. Entre les réformes des retraites, de l'assurance chômage et du système de santé, l'an 2 s'annonce chargé. La rentrée est-elle risquée ? Pas plus que l'an dernier répond officiellement l'Elysée. "Code du travail, SNCF : à chaque fois on nous a parlé de haies infranchissables, mais nous sommes passés", ajoute-t-il.