L’"itinérance mémorielle" a viré au chemin de croix pour Emmanuel Macron
Le chef de l’État est fréquemment interpellé par des Français mécontents lors de sa série de déplacements dans l’est et le nord du pays.
Dans la matinée du jeudi 8 novembre à l’usine Renault de Maubeuge (Nord), Emmanuel Macron affiche un grand sourire. À ses côtés, le PDG Carlos Ghosn est venu annoncer un milliard d’euros d’investissements. Une bonne nouvelle vite effacée par l’intervention d’un salarié syndicaliste. Celui-ci coupe la parole au président de la République et dénonce les taxes sur le carburant. Depuis cinq jours, les interpellations de ce genre rythment le parcours des commémorations du chef de l’État. Dans chacune des villes étapes, ce dernier est systématiquement confronté à la colère des Français.
Le prix du carburant cristallise les mécontentements
Tout y passe : le pouvoir d’achat, les retraites… Mais c’est surtout le prix de l’essence qui cristallise les mécontentements. Face aux critiques, Emmanuel Macron assume. Pour le politologue Stéphane Rozès, les Français sont déboussolés par les arbitrages politiques du président de la République. Avec cette immersion, Emmanuel Macron voulait tenter de retrouver sa popularité. Il n’est pas certain que ce périple lui ait permis de restaurer une confiance en berne.
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