INTERVIEW EXCLUSIVE. "Il y a des réponses d'urgence mais au-delà, il y a aussi l'idée d'avoir des grands projets" pour Marseille, promet Emmanuel Macron
Le président de la République a accordé un entretien à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur mercredi. Il est arrivé dans l'après-midi à Marseille pour présenter un plan social et économique pour la ville.
"Il va falloir inventer et rêver Marseille." En visite dans la ville des Bouches-du-Rhône pendant trois jours, Emmanuel Macron a accordé une interview exclusive à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, mercredi 1er septembre. "Pour la deuxième ville de France, qui a des problématiques très particulières et est l’une des plus pauvres, il faut inventer des solutions nouvelles", avoir "une vision et des grands projets. Je ne veux pas égrener des milliards, ça a déjà été fait beaucoup de fois", a-t-il notamment déclaré.
Le président de la République, qui s'est rendu dans le 15e arrondissement pour rencontrer les habitants, est arrivé dans l'après-midi pour présenter un plan destiné à répondre aux urgences sociales, éducatives, économiques et sécuritaires que cumule Marseille, à huit mois de la présidentielle. La ville est régulièrement endeuillée par des règlements de comptes liés au trafic de drogue et compte quinze victimes depuis le début de l'année.
Après le Grand Paris, le "Grand Marseille" ?
"Je veux construire une forme de réponse d'un Marseille en grand, il y a bien eu le grand Paris, on a le droit d'avoir ce Marseille en grand, a poursuivi Emmanuel Macron. Il y a des réponses d'urgence : la sécurité, l'école, le logement. (...) Mais au-delà de toutes ces réponses d'urgence, il y a aussi l'idée d'avoir des grands projets."
Interrogé sur la situation des habitants des quartiers nord de la ville, jeunes et moins jeunes, le chef de l'Etat a d'abord mis l'accent sur les problèmes de "sécurité" et les "décisions fortes" prises pour renforcer les effectifs de la police et de la justice. "On va accélérer tout cela", a-t-il promis, pour lutter "contre le trafic de drogue qui nourrit la délinquance très violente".
Du côté de la prévention, Emmanuel Macron a reconnu que "la République" ne donnait pas "les mêmes chances" aux jeunes de ces quartiers. "Elle se le doit", a-t-il soulevé, évoquant la nécessité de "réinvestir dans leurs écoles", leur donner la possibilité de faire "des stages" et d'avoir "des emplois". "Ces quartiers" et cette ville, "on ne doit pas seulement en parler quand il y a des drames. Redonnons la considération à laquelle les Marseillaises et les Marseillais ont droit", a-t-il conclu.
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