Présidentielle : l'équipe de Marine Le Pen saisit la Commission de contrôle électoral après de "graves irrégularités"

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen, le 5 mai 2017, à sa sortie de la cathédrale de Reims. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Marine Le Pen et Emmanuel Macron jettent leurs ultimes forces dans la bataille de la présidentielle vendredi, dernier jour de la campagne officielle.

Ce qu'il faut savoir

A deux jours du second tour de l'élection présidentielle, vendredi 5 mai, l'équipe de campagne de Marine Le Pen a saisi la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale. Son directeur de campagne, David Rachline, l'a annoncé dans un communiqué. De "graves irrégularités" ont été constatées, selon lui, dans l'Ardèche, l'Allier, la Savoie, la Loire, les Yvelines, l'Eure-et-Loire et l'Hérault. "De nombreux administrés" ont reçu "au titre de la propagande électorale" un bulletin de vote Marine Le Pen "systématiquement déchiré", alors que celui pour Emmanuel Macron était lui "intact", écrit-il.

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François Hollande a lancé une nouvelle mise en garde aux électeurs contre une éventuelle victoire de Marine Le Pen sur Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a appelé les Français à ne pas mettre "l'arme nucléaire" entre "n'importe quelles mains",  au détour d'une visite à Argenton-sur-Creuse (Indre). 


Marine Le Pen a été accueillie par des manifestants aux cris de "Marine rends l'argent !" à Reims (Marne), où elle a effectué une visite surprise de la cathédrale.
"Marine rends l'argent! Marine rends l'argent ! Marine rends l'argent !" criait une centaine de jeunes manifestants favorables à son adversaire, Emmanuel Macron, ou à Jean-Luc Mélenchon. La candidate FN est arrivée vers midi accompagnée de son soutien Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. Ils ont pu ressortir de l'édifice religieux par une porte dérobée.

Vers une abstention quasi record. Avec une participation estimée à 75%, le second tour devrait être le deuxième moins mobilisateur de l'histoire de la Ve République, selon un sondage Odoxa* pour franceinfo. D'après l'institut, il est "fort probable" que la participation ce dimanche se situe "en dessous de celle du premier tour" (77,77%) et qu'elle soit plus faible que celle observée lors des trois dernières présidentielles de 2002, 2007 et 2012. Le record d'abstention lors d'un second tour remonte à 1969 (69% de participation à l'époque).

 Les ouvriers et les "insoumis" particulièrement abstentionnistes. Selon cette étude, l'abstention devrait être "maximale" au sein des catégories populaires, et en particulier chez les chômeurs (35%) et les ouvriers (30%). Autre enseignement : c'est auprès des sympathisants des partis de la gauche du PS (essentiellement les "insoumis" partisans de Jean-Luc Mélenchon) que l'abstention atteint ses plus hauts niveaux, avec 34%, alors qu'elle n'est que de 10% auprès des sympathisants du PS et de 28% auprès des sympathisants de la droite.

* Enquête réalisée en ligne le 4 mai 2017 auprès d'un échantillon de 998 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 959 personnes inscrites sur les listes électorales.