Candidature de Thierry Breton menacée par une plainte d'Anticor : "Ça ne peut pas fonctionner comme ça", estime Gilles Le Gendre
Interrogé sur la proposition de la France de nommer Thierry Breton commissaire européen, Gilles Le Gendre, invité de franceinfo, juge que "c'est un très bon choix".
La proposition de Thierry Breton comme commissaire européen par Emmanuel Macron est "un très bon choix", a estimé Gilles Le Gendre, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, ce vendredi 25 octobre, sur franceinfo.Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie, est actuellement à la tête du groupe français d'informatique Atos.
"Personne ne coche autant de cases que lui"
Un risque de "conflit d'intérêts" est ainsi pointé par plusieurs opposants, de gauche comme de droite. Pour Gilles Le Gendre, "il faut savoir ce qu’on veut : ça fait vingt ans qu’on dit que le problème de l’Europe, c’est d’être gouverné par des technocrates, des bureaucrates, totalement déconnectés de la réalité et de la vie réelle des pays et des Européens". Pour le président du groupe LREM à l’Assemblée, "nous avons un homme qui connaît le numérique par cœur (...) qui est un Européen absolument convaincu et qui connaît parfaitement les mécanismes de l’économie, puisqu'il a été ministre de l'Economie. Il n’y a pas de personne qui coche autant de cases que lui".
"Ce n'est pas un fonctionnement démocratique normal"
Thierry Breton est par ailleurs indirectement visé par une plainte d'Anticor pour "prise illégale d'intérêts" et "délit de favoritisme". L'association qui lutte contre la corruption et l'éthique politique s'interroge sur la nomination de Thierry Breton à la tête d'Atos en 2008, un an après son départ de Bercy. Selon Gilles Le Gendre, "Anticor devient professionnel de ces pratiques-là : vous voulez bloquer un emploi, vous voulez soumettre quelqu'un à démission, vous voulez empêcher une nomination, et bien vous déposez une plainte". "Ce n'est pas un fonctionnement démocratique normal, estime Gilles Le Gendre, Les plaintes sont absolument légitimes mais bloquer les systèmes de nomination ou le fonctionnement de l'Etat ou de l'Europe à l'initiative d'une seule association (...) ça ne peut pas fonctionner comme ça".
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