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Avec les soutiens de la première heure d'Emmanuel Macron : "J'ai vu quelqu'un de brillant et de pédagogique"

De juin 2015 à mai 2017, Emmanuel Macron a séduit plus de 290 000 personnes qui ont adhéré à son mouvement En Marche ! Récit d'une ascension fulgurante avec ceux qui l'ont soutenu depuis le début.

Article rédigé par Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Un homme tient un ballon "Je marche" le 3 mai 2007 à Amiens. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

La bulle n'a jamais éclaté et le mouvement En Marche !, porté par Emmanuel Macron est arrivé jusqu'à l'Élysée. Pas à pas. Il a été élu, dimanche 7 mai, avec 66,10% des voix au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen. Des proches du président élu racontent à franceinfo cette trajectoire fulgurante.

Tout commence véritablement le 6 avril 2016 avec cette annonce d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Économie, à Amiens, sa ville natale : "Jai décidé qu'on allait créer un mouvement politique. Un mouvement politique nouveau. Je ne sais pas si ça va réussir". Le mouvement En Marche ! est né. C'était il y a à peine un an. Aujourd'hui, il compte 290 000 adhérents revendiqués.

Dès 2015 : les Jeunes avec Macron

Sacha Houllié était là bien avant. En juin 2015, il participe à la création des Jeunes avec Macron, "qui n'est au départ qu'un site internet", explique le jeune homme de 28 ans. En mars 2016, "Emmanuel Macron demande à nous rencontrer. Il nous annonce que lui-même va créer son mouvement et qu'il souhaite nous associer", raconte le co-fondateur des Jeunes avec Macron. L'association revendique 22 000 adhérents aujourd'hui.

J'ai vu quelqu'un de brillant et de pédagogique. Faire comprendre là où on veut aller, c'est quelque chose qui manquait beaucoup aux politiques. C'est ce qui m'a motivé à m'engager auprès d'Emmanuel Macron.

Sacha Houllié, co-fondateur des Jeunes avec Macron

à franceinfo

Le 30 août 2016, Emmanuel Macron démissionne de Bercy. Le 16 novembre, il met fin au faux suspens. "J'y suis prêt. C'est pourquoi je suis candidat à la présidence de la République", déclare-t-il dans un centre d'apprentissage de Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

2016, la candidature

Joint par franceinfo, le président du centre et président de la Chambre des métiers de Seine-Saint-Denis, Patrick Toulmet explique que l'annonce a été faite depuis son "atelier de formation mécanique, chez moi".

L'homme est un adhérent de la première heure. "Je fréquentais Emmanuel depuis deux ans et demi. Je l'ai rencontré par hasard lors d'une remise de prix pour les apprentis. Depuis, je ne l'ai pas quitté," explique-t-il.

Emmanuel Macron et Patrick Toulmet lors d'un déplacement dans les locaux de l'Association des paralysés de France de Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Sec, le 5 avril 2017.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Lors de leur première rencontre, Emmanuel Macron l'a "touché", raconte Patrick Toulmet. "Je suis handicapé, je suis en fauteuil roulant. Quand il s'est mis à côté de moi pour me parler, il s'est accroupi. Vous savez quand vous êtes handicapé vous ressentez parfois des qualités humaines que certains n'ont pas."

Je dis toujours qu'un ministre ça reste debout et sur la pointe de pieds pour paraître plus grand. Lui, c'était l'inverse : il s'est accroupi pour être à mon niveau.

Patrick Toulmet, président de la Chambre des métiers 93

à franceinfo

Patrick Toulmet assure qu'Emmanuel Macron lui a dit, dès "mai 2016" qu'il voulait être candidat à la présidentielle. "On n'est pas là pour beurrer des tartines, dit-il. C'est un mec bien. Vous verrez, ce sera un bon président". Et si le nouveau président de la république lui "demande" d'être au gouvernement, il ira "avec grand plaisir".

2017, la victoire célébrée au Louvre

Catherine Barbaroux s'est "mise en marche, en mars 2016". Cette ancienne responsable de l'Adie, l'association pour le droit à l'initiative économique, est désormais présidente par intérim du mouvement En Marche rebaptisé La République en marche. "La première fois que je l'ai rencontré, il était ministre de l'Économie et des Finances. Je me suis dit : 'Tiens, ça c'est un type qui a envie d'agir.' Ça m'avait séduit."

"Je vous servirai avec amour. Vive la République. Vive la France !", a lancé dimanche soir, au Louvre, le président élu. Il est arrivé seul sur scène, sur l'Ode à la joie. Un Macron solennel.

Je pense que c'est le même homme qui prend conscience de la fonction. La solitude du pouvoir, il était prêt à l'assumer. 

Catherine Barbaroux, présidente par intérim de La République en marche

à franceinfo

Une heures avant le résultat du second tour, Emmanuel Macron "a tenu à nous réunir en nous disant qu'évidemment on avait démarré et qu'on aurait toujours une place particulière, explique-t-elle. Parce qu'au début, évidemment, personne d'entre nous ne savait si on arriverait jusqu'au bout de la marche. C'était la dernière étape de la marche. On passe à autre chose. C'est une aventure exceptionnelle. C'est sûr qu'on ne réalise pas encore tout à fait."

Prochaine marche donc pour La République en marche : les législatives. Il s'agit pour les miltiants de donner une majorité au nouveau président à l'Assemblée.

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