Japon : à Tokyo, Emmanuel Macron a rencontré le Premier ministre Yoshihide Suga et évoqué le cas de Vincent Fichot
En visite au Japon pour les Jeux olympiques, le président français a rencontré le Premier ministre Yoshihide Suga. Les deux hommes ont évoqué le cas de Vincent Fichot, un Français en grève de la faim pour réclamer le retour de ses enfants enlevés par leur mère japonaise.
Le président français Emmanuel Macron, en visite à Tokyo pour l'ouverture des Jeux olympiques, s'est entretenu samedi 24 juillet avec le Premier ministre japonais Yoshihide Suga, avec lequel il a évoqué le cas de Vincent Fichot, un Français en grève de la faim pour réclamer le retour de ses deux enfants enlevés par leur mère japonaise. Macron et Suga, qui se sont entretenus dans le palais néo-baroque d'Akasaka, au cœur de Tokyo, n'ont pas fait de commentaire à la presse.
Dans une déclaration conjointe publiée après leur entrevue, les deux chefs d'Etat ont rappelé l'importance de réaliser un "Indo-Pacifique libre et ouvert, inclusif et fondé sur l'Etat de droit", alors que les ambitions de la Chine dans la région suscitent des inquiétudes tant du côté japonais que parmi les puissances occidentales. Ils ont aussi évoqué la coopération franco-japonaise dans la lutte contre le réchauffement climatique, qui n'est "pas une contrainte mais un vecteur d'innovation et de création d'emplois", et ont souhaité "renforcer" les liens économiques et commerciaux entre les deux pays.
Pas de visite à Vincent Fichot
Avec Suga, Macron a aussi abordé le cas épineux de Vincent Fichot, un Français de 39 ans résidant au Japon, qui mène depuis deux semaines une grève de la faim près du stade olympique à Tokyo pour réclamer le retour de ses deux enfants, enlevés par leur mère japonaise en 2018. Le principe de la garde partagée en cas de séparation n'existant pas légalement au Japon, les enlèvements parentaux y sont courants et tolérés par les autorités locales, en dépit d'engagements internationaux sur les droits de l'enfant ratifiés par Tokyo.
Yoshihide Suga "a consenti à nos demandes, c'est-à-dire de reprendre le dialogue dès que possible afin de trouver des résultats dans cette situation extrêmement tragique", a assuré samedi l'Elysée. "Nous allons continuer à pousser, avec les Européens", pour que de telles situations "de détresse, qui sont particulièrement éprouvantes, pénibles pour nos ressortissants, puissent trouver une issue heureuse", a encore assuré la présidence. "C'est vraiment une priorité".
Des conseillers du président français avaient rendu visite jeudi à Vincent Fichot, tandis que le président lui s'est abstenu, alors qu'il l'avait rencontré en 2019 à Tokyo et lui avait déjà promis d'agir à l'époque. Jusqu'au bout, le père de famille et son entourage avaient espéré une visite en personne de Macron, qui s'est envolé vers la Polynésie française. "C'est une grosse déception", a déclaré à l'AFP François Roussel, un conseiller des Français de l'étranger élu pour le Japon. "La façon de mobiliser l'opinion publique japonaise sur ce sujet était qu'il vienne le voir aujourd'hui".
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