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Deux nouvelles plaintes pour violences ciblent Alexandre Benalla et Vincent Crase

Un jeune homme et une jeune femme disent avoir été victimes de violences le 1er mai dernier à Paris, vidéo à l'appui.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Deux nouvelles plaintes pour violences ciblent Alexandre Benalla et Vincent Crase. (JEAN-PIERRE N'GUYEN / MAXPPP)

Deux nouvelles plaintes pour violences ciblent Alexandre Benalla et Vincent Crase, a appris vendredi 27 juillet franceinfo, confirmant une information de Libération.

Deux manifestants, un jeune homme et une jeune femme, disent avoir été victimes de violences le 1er mai dernier à Paris, vidéo à l'appui. Sur cette vidéo, on distingue trois personnes qui "ressemblent fortement" à Alexandre Benalla, Vincent Crase (un gendarme réserviste salarié de La République en marche) et Philippe Mizerski (policier chargé d'encadrer Alexandre Benalla le 1er mai), a indiqué l'avocat de la jeune femme, Grégory Saint-Michel, à franceinfo.

La scène se passe le 1er mai dans l'après-midi. Les deux jeunes manifestants quittent le cortège, où les violences commencent à éclater et traversent le jardin des Plantes. Ils croisent trois personnes qu'ils pensent être des policiers et qui leur indiquent le chemin à prendre. Mais l'une d'elle s'aperçoit que la jeune femme filme avec son téléphone portable.

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Une vidéo au cœur de la plainte

"À partir de ce moment-là, quelqu'un a sauté sur elle, l'a ceinturée, l'a plaquée contre un arbre pour essayer de lui prendre son portable, lui demandant d'arrêter de filmer", raconte son avocat. Toujours selon Grégory Saint-Michel, la personne a effacé les vidéos prises par la jeune femme.

Quant au jeune homme, il a été "balayé et projeté au sol. Quelqu'un a dit 'emmenez-le pour violences policières !'", explique l'avocat. "Il semblerait que ce n'était pas des policiers qui donnaient ces ordres, puisque ce n'est pas du langage policier. En termes policiers, on parle de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Le jeune homme a fait 48 heures de garde à vue avant d'être relâché, toujours selon l'avocat.

Deux plaintes contre X déposées

"Tout cela est parfaitement inacceptable, inadmissible", dénonce Me Grégory Saint-Michel. "L'enquête devra déterminer les responsabilités, des personnes qui ne sont pas policiers et qui se sont présentées comme telles et puis du policier qui était présent [Philippe Mizerski], qui a laissé faire ces faits".

Deux plaintes contre X ont été déposées pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique en réunion", "usurpation de signes réservés à l’autorité publique aggravé par le fait qu’ils facilitent la commission d’un délit", "usurpation de fonctions", "atteinte à la liberté", "dégradation de biens", et "introduction frauduleuse dans un système de traitement de données". Le parquet de Paris n'a pas encore reçu les plaintes, a indiqué une source judiciaire à franceinfo.

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