Cet article date de plus de cinq ans.

Affaire Benalla : les observateurs aux côtés des forces de l'ordre devront désormais porter un "signe distinctif"

Ils deront en outre obtenir une autorisation et signer une charte rappelant leur droits et devoirs, a annoncé vendredi 3 août le ministère de l'Intérieur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Alexandre Benalla (casqué, au centre) et Vincent Crase (à gauche, lunettes sur le crâne), sont intervenus en maîtrisant violemment des manifestants, le 1er mai à Paris, alors qu'ils n'étaient qu'en observation aux côtés des forces de l'ordre. (NAGUIB-MICHEL SIDHOM / AFP)

Les observateurs immergés aux côtés de policiers et gendarmes devront désormais obtenir une autorisation, signer une charte et porter un "signe distinctif", a annoncé vendredi 3 août le ministère de l'Intérieur, formalisant des engagements pris après l'affaire Benalla. Certaines images de l'intervention de l'ancien chargé de mission d'Emmanuel Macron le 1er mai le montraient portant un brassard de police au bras et une radio dont l'origine est pour l'heure inconnue.

Ces instructions "d'application immédiate" reprennent les conclusions d'un rapport de la police des polices remis la semaine dernière au ministre Gérard Collomb à la suite du scandale créé par les violences commises par l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla aux côtés des forces de l'ordre lors de la manifestation du 1er mai.

"Charte des droits et devoirs des observateurs"

Dans le détail, "les observateurs devront obtenir une autorisation préalable expresse, accepter une 'charte des droits et devoirs des observateurs"" et "signer une convention", précise le ministère dans un communiqué. Sur le terrain, chacun "devra porter un insigne distinctif pour éviter toute confusion avec les forces de sécurité et sera en permanence accompagné par un 'référent-encadrant' d'un niveau hiérarchique adapté".

Côté force de l'ordre, chaque directeur devra "formaliser, dans une note écrite, les modalités d'accueil des observateurs", selon ces nouvelles directives qui ont été transmises aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie ainsi qu'au préfet de police de Paris. L'accueil d'observateur n'avait jusqu'à présent jamais fait l'objet d'une instruction générale mais relevait principalement de "quelques principes non-écrits, de bon sens", avait récemment rappelé Gérard Collomb. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.