Elections cantonales : le PS et le FN rêvent déjà à 2012, l'UMP appelle à l'unité dans ses rangs
PS : 2012 ça commence aujourd'hui
Le plus large sourire est au Parti socialiste où l’on parle clairement de victoire avec 2 à 6 départements supplémentaires pour la gauche. La première secrétaire Martine Aubry a clairement vu dans les résultats de ces élections le top départ pour la présidentielle. "La gauche fait quand même 50%, donc la majorité", a confié Martine Aubry au micro de France Inter, "même si je regarde cela avec beaucoup d'humilité parce que la France va mal", ajoute-t-elle. "Il y a aussi de la part des Français une demande de changement et le retour d'une certaine confiance vers la gauche", explique-t-elle.
Une confiance qu’il va falloir largement construire ou reconstruire. Le député socialiste Pierre Moscovici s’est montré plus prudent sur France Info en estimant que "tout le challenge des socialistes est de transformer le vote qui se profile en 2012, un vote de rejet du sarkozysme, un vote écrasant parce qu'ils ne veulent plus de ce président, en un vote d'adhésion".
D’ici là, il y aura les primaires et son lot d’embrouilles pour désigner le candidat socialiste. Ségolène Royal a déclaré que le premier parti de ces élections c’était l’abstention. Arnaud Montebourg, autre candidat à la candidature, était sur le même registre. Quant à François Hollande, réélu en Corrèze, Martine Aubry a sérieusement ironisé sur son sort "ah ça… vraiment… on n'en dormait plus… on est rassuré…" a-t-elle dit hier-soir.
L’UMP minimise la défaite
Le parti de la majorité a minimisé la performance du Parti socialiste qui escomptait, selon Jean-François Copé, de ravir 10 départements à la droite. Mais surtout, le secrétaire général du parti a appelé à l’unité et à rester groupé dans les difficultés. Certains remettent déjà en cause la stratégie du parti majoritaire de ces dernières semaines. Plusieurs ténors de l’UMP appellent à stopper les débats qui divisent où qui braconnent sur les terres du Front national. Le porte-parole du gouvernement François Baroin a dit sur France Info qu'il "faut certainement mettre un terme à tous ces débats, il faut s'écarter de tout ce qui peut, de près ou de loin, donner l'impression de stigmatiser et il faut se concentrer sur l'emploi, ça sera ça la meilleure réponse soit au vote de protestation, soit à l'abstention".
Et pour ceux qui doutent, ou pour ceux qui serait tentés de partir dans une aventure avec les centristes et les radicaux avec Jean-Louis Borloo, hier soir tous les responsables de l’UMP l’ont dit et redit : "Il ne doit y avoir qu’un seul candidat de la droite et du centre, c’est Nicolas Sarkozy".
C’est aussi une réponse au sondage Ipsos qui donne Nicolas Sarkozy absent du deuxième tour en 2012 dans 3 cas sur 4. Un sondage qu’a bien analysé Dominique de Villepin. Le président de République Solidaire a bien vu que le candidat de l'UMP perd dans tous les cas de figure et il "ne voit pas très bien en additionnant quoi il gagnerait. Donc, ce qui compte, c'est d'apporter des réponses aux Français. Des réponses alternatives à la politique qui a été menée".
Au FN : 2 élus sur prés de 400 candidats
Le Front national n'était pas à la fête, mais les ambitions de Marine le Pen sont ailleurs. Ce qui compte pour elle "c'est d'être Présidente de la République et d'avoir une majorité à l'assemblée", a-t-elle confié hier soir. Et quand on lui demande ce qu'elle fait à partir d'aujourd'hui, elle répond qu'elle va chercher les parrainages, les 500 signatures d'élus nécessaires à sa candidature pour 2012. Treize mois avant l’échéance, elle est aujourd’hui encore la seule candidate déclarée pour l’élection présidentielle.
Olivier Bost
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