Edouard Philippe juge "bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-Blancs" en France

Dans une interview au "Journal du dimanche", l'ancien Premier ministre a été interrogé sur le meurtre de Thomas à Crépol.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du pari Horizons, Edouard Philippe, le 8 octobre à Bordeaux (Gironde) lors d'un meeting du parti présidentiel Renaissance. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

L'ancien Premier ministre Edouard Philippe estime "bien possible" qu'il y ait un nouveau racisme "anti-Blancs" en France, dans une interview publiée dimanche 10 décembre par Le Journal du dimanche. Le président du parti Horizons y est interrogé sur le drame de Crépol, dans la Drôme, au cours duquel le jeune Thomas avait été tué d'un coup de couteau à la sortie d'une fête de village et dont les circonstances exactes restent à élucider par la justice qui n'a pas retenu de mobile raciste.

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"Je ne veux pas me prononcer sur la procédure judiciaire en cours. Je n'ai aucun élément me permettant de le faire, sinon ce que j'ai pu lire dans les journaux", affirme Edouard Philippe dans cet entretien. "S'agissant du racisme, comme le disait Péguy, 'il faut dire ce qu'on voit, mais il faut surtout voir ce qu'on voit'. Bien sûr, il y a du racisme en France. Et il est bien possible qu'il y ait une forme nouvelle de racisme anti-Blancs, comme il y a une forme ancienne de racisme anti-Noirs, anti-Arabes ou anti-Juifs", poursuit-il.

L'existence d'un racisme "anti-Blancs" fait toutefois l'objet de débats en France. Si la justice a bien reconnu des cas d'injures racistes pour des paroles prononcées envers des personnes blanches, les études d'opinion et les travaux de sociologues montrent qu'il existe une vraie différence entre ces insultes et l'expérience des personnes non-blanches en France. "Les Blancs ne rencontrent pas de désavantages en raison de leur couleur dans les orientations à l'école, l'accès à l'emploi, au logement, à la santé ou dans les relations avec les institutions", détaillait ainsi le démographe et sociologue Patrick Simon à franceinfo.

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