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Nombreuses réactions émues après la mort de Stéphane Hessel

Le président de la République mais aussi beaucoup de politiques ont rendu hommage à l'ancien résistant mort à 95 ans.

Article rédigé par Fabien Magnenou
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le président de la République, François Hollande, le 14 novembre 2012 à l'Elysée. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Stéphane Hessel, ancien résistant et diplomate français, auteur du livre Indignez-vous !, est mort dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 février à l'âge de 95 ans. Le petit manifeste, paru fin 2010, s'est écoulé à plus de 4 millions d'exemplaires. Sa disparition provoque de nombreuses réactions de personnalités d'horizons divers.

Hollande salue "une vie exceptionnelle"

"J'apprends avec une grande tristesse la disparition de Stéphane Hessel", a écrit le chef de l'Etat dans un communiqué diffusé mercredi par l'Elysée. "C'était une grande figure dont la vie exceptionnelle aura été consacrée à la défense de la dignité humaine". "C'est au nom de ses valeurs qu'il s'engagea dans la Résistance", a souligné le président de la République avant de rendre hommage au diplomate "au service de la paix" qu'il fut.

"Sa capacité d'indignation était sans limite, sauf celle de sa propre vie. Au moment où celle-ci s'achève, il nous laisse une leçon, celle de ne se résigner à aucune injustice", a conclu le président.

Cohn-Bendit : "Engagé sans avoir besoin d'être encarté"

Interrogé par nos confrères de France 2, Daniel Cohn-Bendit a lui aussi salué l'engagement de Stéphane Hessel : "[Il a montré qu'on] peut prendre parti sans être dans un parti. Il était engagé sans avoir besoin d'être encarté." 

" Il a montré qu'on peut être engagé sans être encarté" (France 2 Bruxelles)

"Un modèle d'engagement', pour Cécile Duflot

Inscrit sur une liste Europe Ecologie en Ile-de-France aux élections régionales de 2010, Stéphane Hessel a côtoyé l'actuelle ministre du Logement, Cécile Duflot, qui témoigne, contactée par francetv info :

"Stéphane Hessel faisait partie des personnes qui ont en permanence une telle énergie vitale, une telle personnalité et une telle capacité d'enthousiasme qu'ils en deviennent des modèles d'engagement intellectuel. Comme des millions de personnes dépositaires de ses idées, je retiens sa passion pour la poésie, cette capacité à mêler l'engagement, la rêverie et l'art. Je retiens aussi son message : vieillir, ce n'est pas renoncer."

"Il était sur ma liste électorale aux élections régionales de 2010 et finissait les meetings avec un poème. Il me disait : 'La seule chose qui compte, c'est que tu souris. 'Je retiens également sa façon d'agiter les drapeaux, avec sa petite voix. J'avais un grand bonheur à l'entendre. Je sais à quel point il était attaché à ses combats."

"S.Hessel laisse une envie d'engagement" (France2)

Des hommages sur les réseaux sociaux

D'autres personnalités ont exprimé leur émotion, comme la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler :

Ainsi qu'Emmanuel Poilane, directeur de la Fondation Danielle Mitterrand - France Libertés :

L'ancienne candidate PS à la présidentielle et toute nouvelle porte-parole de la Banque publique d'investissement (BPI), Ségolène Royal, lui a également rendu hommage :

Sur Facebook, une page appelle à un rassemblement mercredi à 19 heures pour rendre hommage à Stéphane Hessel, place de la Bastille à Paris.

Les politiques saluent son action 

A la sortie du Conseil des ministres, mercredi, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a salué "l'irreductibilité" de l'auteur d'Indignez-vous !

"Son coté irreductible restera un modéle" (France2)

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a ajouté qu'il "a porté sa foi en l'homme à travers les ténèbres du siècle passé [et que] sa voix doit continuer de nous guider dans le siècle à venir". Martine Aubry a évoqué "une voix qui nous bousculait et qui va nous manquer", sur France Info.

Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, il proposera d'attribuer son nom à un lieu de la capitale, au prochain conseil de la Ville des 25 et 26 mars. "Le citoyen du monde qu'il était devenu si jeune avait choisi de s'installer à Paris et de s'y engager concrètement et humblement au service du progrès."

François Bayrou, président du MoDem, a confié, lui, que "des jeunes gens révoltés, il y en a beaucoup mais révolté au-delà de 90 ans, il y en a peu. Et c'est cette incroyable source de jeunesse qui était frappante chez lui." 

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