Droite et gauche se renvoient "l’arrogance" au visage
Arrogance : du latin arrogantia,
se dit d’une attitude qui se manifeste par des manières hautaines, blessantes
(Larousse)
Juppé à Hollande, et réciproquement
Lors de l’un des échanges les plus
vifs de leur duel télévisé, jeudi soir sur France 2, Alain Juppé a pointé la "tendance à l’exagération et au
sectarisme" de
François Hollande. Avant de le mettre en garde contre son "arrogance (...) Faites attention, vous êtes très, très sûr de vous", a averti
le maire de Bordeaux.
Rendant coup pour coup, le candidat socialiste a rétorqué : "En
matière d’arrogance, je pense que chacun a à faire son examen de conscience". Et "v ous avez des rechutes possibles", a lancé François Hollande au maire de Bordeaux.
Copé à Hollande
La balle de l’arrogance est
repartie ce matin vers le camp socialiste, par une salve signée Jean-François
Copé au micro d’Europe 1. "Je découvre une vraie arrogance ",
a lancé le patron de l’UMP, commentant le débat télévisé de la veille.
"Depuis
plusieurs jours maintenant, il en est quasiment à se demander s'il faut une
élection, tellement il est certain de gagner, M. Hollande (…) Ce que
nous avons entendu hier, c'est quelqu'un qui ne présente pas de vision ", a-t-il ajouté.
L'équipe Hollande à Copé
"En matière d’arrogance, on peut dire que Jean-François
Copé a de l’expérience et que sa parole est d’or ", écrit dans la foulée l’équipe
de François Hollande dans un communiqué, affirmant que les déclarations du
secrétaire général de l’UMP reviennent "sur la droite comme un
boomerang".
"Le mépris du peuple, des jeunes, des ouvriers, des retraités, de tous
ceux qui ne sont pas d’accord avec Nicolas Sarkozy, est d’ailleurs la grande
caractéristique de la politique menée depuis cinq ans. L’UMP,"
poursuit le texte, "a aujourd’hui l’arrogance de ceux qui considèrent
que le pouvoir est leur chose, que tout leur est dû, et qu’il n’y a qu’une
seule politique possible. La droite suinte l’arrogance comme elle respire",
conclut le communiqué de l’équipe de campagne du candidat socialiste.
L’arrogance serait "le défaut des bons chefs", selon l’écrivain
gallois Ken Follett…
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