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Discours interrompu de Le Pen : plaintes des Femen et du FN

Marine Le Pen, la présidente du Front National, annonce qu'elle a demandé à ses avocats de déposer plainte contre les Femen qui ont perturbé son discours ce midi, pour violences volontaires. Sur leur compte twitter, les Femen ont aussi annoncé qu'elles allaient attaquer les militants du FN.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/05/2015 14:46 Mis à jour le 02/05/2015 06:28

Temps de lecture : 1min

(Les 3 Femen ont été violemment délogées par des militants du Front National © MaxPPP)

Les Femen ont annoncé dans l'après-midi sur leur compte twitter qu'elles vont poursuivre en justice les militants du FN, qui les ont délogées violemment du balcon de l'hôtel où elles sont apparues seins nus ce midi, à Paris, pendant le discours de Marine Le Pen. Elles avaient des inscriptions "Heil Le Pen" sur le torse et ont interrompu pendant plusieurs minutes le discours de la présidente du FN. Les miliants du Front National ont pu s'introduire dans la chambre des Femen grâce à l'aide des équipes de l'hôtel. "Les Femen ont un mode d'action militant et non violent. Quand on est face à des mouvements extrémistes, on se retrouve avec des réactions qui peuvent être violentes et pourraient être qualifiées de délits pénaux", affirme l'avocat des Femen Michael Ghnassia.

Ecoutez l'avocat des Femen Michael Ghnassia

Nous allons poursuivre en justice des militants #FN pour violation de domicile, violences et arrestation arbitraire. pic.twitter.com/mluSjZCbF5
— FEMEN (@Femen_France) May 1, 2015

Marine Le Pen a annoncé ce soir via un communiqué qu'elle avait elle aussi donné la consigne à ses avocats de déposer plainte contre les Femen, pour violences volontaires et atteinte à la liberté de manifester.

Aucune poursuite judiciaire engagée pour le moment

Après leur action, les trois Femen ont été Interpellées et emmenées au commissariat du 4ème arrondissement de Paris. Elles ont refusé de voir un médecin, en expliquant qu'elles n'étaient pas blessées. Les trois Femen ont été entendues pendant une heure au commissariat, en audition libre.

Elles n'ont pas été placées en garde à vue mais elles seront convoquées au plus tard lundi pour exhibition sexuelle. Il ne devrait pas y avoir de poursuites judiciaires. Le parquet de Paris n'a engagé pour l'instant aucune poursuite judiciaire, ni contre les Femen, ni contre les militans du Front national.