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Discours de politique générale : les réactions

A gauche, on soutient le gouvernement et on insiste sur la justice fiscale. A droite, on dénonce des propositions vagues et on attaque les premières semaines du gouvernement.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Franceinfo (Franceinfo)
  • Prenant la parole juste après Jean-Marc Ayrault, dans un hémicycle
    passablement vidé de ses députés de droite, le chef de file des députés
    socialistes, Bruno Le Roux , a, comme attendu, apporté "un
    soutien avec chaleur et enthousiasme
    " tant que les décisions du
    gouvernement seront marquées du sceau de "la justice ". "Nous
    avons un unique devoir : réussir le redressement du pays,
    réussir le changement
    ", lance-t-il. Mais il
    assure aussi que le PS aidera le gouvernement à faire "le ménage dans
    les dépenses et les recettes, parce que le clientélisme et le
    saupoudrage ont corrompu depuis trop longtemps l'esprit public
    ". "La garantie de la justice pour les efforts à faire et la mobilisation des forces créatrices et des PME posent les bases de la confiance. Enfin, le volontarisme politique et la
    recherche des solutions plutôt que des excuses redonnent à la
    politique ses lettres de noblesse
    ", estime pour sa part l'ex-candidate socialiste Ségolène Royal .

  • La députée et ancienne ministre PCF Marie-George Buffet apporte un bémol au soutient de la majorité : "J'ai entendu un certain nombre de propositions intéressantes (...) mais nous avons également
    entendu que le Premier ministre appellerait l'Assemblée
    Nationale à voter le traité Sarkozy/Merkel (...) Cela nous
    inquiète beaucoup
    ".

  • Jean-Louis Borloo a tenté de définir la position de son groupe centriste Union des démocrates et indépendants : "nous vous aiderons sur un certain nombre de points, mais sur un certain nombre de points, nous n'avons pas de vision claire ". Il appelle au respect du pacte de stabilité, de la règle d'or, des engagements de "croissance verte", sans dire s'il votera la confiance.

  • L'écologiste Noël Mamère a finalement annoncé qu'il voterait la confiance au gouvernement, alors qu'il avait assuré le contraire, ce matin, sur France Info : "sur la question Astrid, qui me posait problème pour voter la confiance, nous avons obtenu de Mme Batho (le nouvelle ministre de l'Ecologie, ndlr) qu'elle reçoive les parlementaires écologistes, et le cabinet du Premier ministre vient de me confirmer que cette question sera introduite dans la conférence de septembre ", a-t-il expliqué.

  • Jean-François Copé , le secrétaire général de l'UMP, a regretté
    un "discours très long ", "truffé d'incantations ", avec "des
    formules extrêmement générales là où nous attendions des annonces
    concrètes
    ", a-t-il taclé, ajoutant qu'il n'avait "entendu parler
    que hausses d'impôt
    ". Même tonalité pour l'ex-ministre Laurent
    Wauquiez
    , qui dénonce "une rigueur socialiste injuste dont les
    classes moyennes vont être les premières victimes
    ". Le centriste de
    l'UMP Marc-Philippe Daubresse redoute quant à lui une "stag-flation ".

Le patron des députés UMP, Christian Jacob , a passé au
crible critique, à la tribune de l'Assemblée, les premières semaines du
gouvernement Ayrault.
Accusant le
gouvernement d'avoir dépensé 20 milliards d'euros en six semaines "comme
on craque une allumette
", il attaque les remises en cause de
mesures prises durant le précédent quinquénat, notamment la question des
heures supplémentaires et de la compétitivité des entreprises : "votre
politique économique est dangereuse pour
l'économie et dangereuse pour les travailleurs"
, lance-t-il. "Vous
ne l'avez pas et vous ne l'aurez pas et c'est un service que nous
rendons à la France
", conclut-il.

  • Le porte-parole du Front
    national et alliés, Florian Philippot , a réagi dans un
    communiqué, estimant le Premier ministre "a refusé le mot rigueur, et
    pourtant c'est bien le seul avenir qu'il propose à nos compatriotes,
    suivant en cela le modèle ruineux des pays de la zone euro
    ". Les Français vont être "accablés d'impôts, accablés de charges et que cela va être pour eux une période très difficile et
    injuste
    ", dénonce le député FN Gilbert Collard .

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