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Devant les députés, Fillon dit incarner la continuité

Première sortie publique, à l'Assemblée nationale, pour le nouveau Premier ministre - conforté dans sa fonction ce week-end : C'est un François Fillon combatif qui s'est présenté devant les députés, venu leur redire que sa priorité absolue serait la lutte contre les déficits publics.
Article rédigé par franceinfo
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Sa reconduction à Matignon ? "Le choix de la continuité", dit François Fillon. Mais pas question de ronronner : il a formé "un gouvernement de combat" contre l'endettement, le chômage, les injustices et l'insécurité.

Le ton est donné, et il est clairement offensif. A l'Assemblée, c'est un François Fillon revigoré qui s'est exprimé. D'abord, à huis clos, devant les députés UMP - où pas grand-chose n'a filtré, si ce n'est qu'il jugeait risible cette formule dont on l'affuble désormais : "hyper-Premier ministre".

Cet après-midi, c'est un discours de politique générale avant l'heure que le Premier ministre a prononcé. Pour redire que sa priorité absolue serait "la lutte contre les déficits, la réduction de l'endettement, la réduction de la dépense publique" .

En réponse à une question de François Sauvadet, il a répondu : "Il ne vous a pas échappé qu'à plusieurs reprises et il y a bien longtemps, j'avais plaidé pour cette continuité. J'ai toujours pensé qu'il n'était pas normal que la France soit le seul grand pays occidental qui change plusieurs fois de gouvernement et de chef de
gouvernement entre deux élections législatives."

Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, est alors monté au créneau. "Quel changement politique se concrétisera avec cette nouvelle autonomie
qui vous est prêtée?".
_ Réponse de l'intéressé : "Je ne suis pas surpris que ce remaniement ne corresponde pas tout à fait à vos attentes et à celle du Parti socialiste. En choisissant de me renommer, le président de la République a choisi la cohérence et la continuité. La cohérence, parce que le projet sur lequel il s'est engagé devant les Français en 2007 doit être mis en œuvre jusqu'à son terme. (...) Et la continuité parce que nous avons besoin pour moderniser notre pays de conduire les politiques qui ont été initiées dans la durée."

Le mot de la fin fut très programmatique. "Il est normal (...) que le président de la République fixe les orientations et les présente lui-même aux Français, ce qu'il va
faire ce soir à la télévision en expliquant ses choix. Et il est normal (...) que le Premier ministre vienne ensuite devant la représentation nationale pour solliciter la confiance de l'Assemblée nationale sur la feuille de route qui sera celle du gouvernement
pour les dix-huit prochains mois".

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