Deux femmes et deux hommes de la Résistance au Panthéon
François Hollande a officiellement annoncé, lors d'une cérémonie au Mont-Valérien, les noms des personnalités historiques qui entreront au Panthéon le 27 mai 2015, Journée nationale de la Résistance. "J'ai décidé de faire entrer au Panthéon l'année prochaine quatre grandes figures qui évoquent l'esprit de Résistance ", a dit le chef de l'Etat. "Deux femmes et deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre ", a-t-il poursuivi en parlant de Germaine Tillion, de Geneviève Anthonioz-de Gaulle, de Pierre Brossolette et de Jean Zay.
Deux femmes, symboles d'égalité et de fraternité
Après Marie Curie et Sophie Berthelot, Germaine Tillion et Geneviève Anthonioz-de Gaulle font désormais partie des rares femmes à entrer dans la crypte du temple républicain dédié au culte des grands hommes. "Deux femmes aussi pour rappeler la contribution de toutes celles qui ont fait partie de l'armée des ombres [...] Ces femmes qui n'ont jamais rien eu et qui la guerre finie sont rentrées, ou plutôt sont restées chez elles et ont repris leur vie sans jamais être reconnues ", a souligné François Hollande dans son discours.
Germaine Tillion, "c'est l'égalité ", a dit le président de la République. Décédée en 2008, elle a été un pilier des premiers réseaux de Résistance. Active dans la libération des prisonniers français et anglais, elle est dénoncée et déportée à Ravensbrück.
Ethnologue de formation, spécialiste de l'Algérie, Germaine Tillion dénonce les tortures pendant la guerre. Elle est l'une des rares femmes élevées à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, décoration qu'elle reçoit de Geneviève Anthonioz-de Gaulle, autre figure de la Résistance française. La nièce du Général rencontre Germaine Tillion en déportation. Elle est connue pour son engagement en faveur des droits de l'Homme, longtemps présidente d'ATD Quart Monde. C'est "la fraternité " selon François Hollande.
Deux hommes, symboles de liberté et de République
Pierre Brossolette, lui, décède dans les quartiers généraux de la Gestapo à Paris. Son entrée au Panthéon est un peu polémique, certains y voyant un affront à Jean Moulin, les deux résistants s'opposant sur la vision de la France d'après-guerre. Enfin, Jean Zay, ministre avant la guerre. Il sera condamné pour désertion sous Vichy puis fusillé par des miliciens en 1944 avant d'être réhabilité à titre posthume. Pierre Brossolette, journaliste mais aussi soldat puis résistant, "c'est la liberté ", a dit le président français, attribuant à Jean Zay "la République ".
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