Deux candidats, un débat, du muguet et quelques "boules puantes"
Un débat très attendu
Le premier tour à peine terminé, Nicolas Sarkozy réclamait trois débats successifs. C'est finalement son adversaire qui a gagné cette première bataille : la coutume sera respectée et il y aura une seule rencontre au sommet. Elle aura lieu mercredi soir et son principal objectif sera de convaincre les derniers indécis avant le jour du scrutin.
Ces indécis, il n'y a pas de secret, il faudra aller les chercher chez les soutiens des autres. La question est réglée pour ceux de Jean-Luc Mélenchon ou d'Eva Joly : tous deux ont appelé à voter Hollande dès l'annonce des résultats du premier tour. Ce sera plus complexe pour les électeurs de François Bayrou. Le président du MoDem a promis qu'il s'exprimerait après le débat, mais beaucoup de centristes ont déjà choisi publiquement leurs nouveaux camps respectifs. Les plus courtisés seront sans doute à nouveau les (nombreux) électeurs de Marine Le Pen : la candidate du Front national a d'ores et déjà réussi à amener ses deux adversaires sur son terrain, pour discuter de ses thèmes de campagne.
Vraie fête du travail ou fête du vrai travail...
Autre moment important de la semaine, le 1er mai. Il a beaucoup fait parler depuis le 22 avril, depuis cette idée de Nicolas Sarkozy d'organiser une fête du "vrai travail" ; une expression "peu heureuse" qu'il a retirée depuis pour parler de "vraie fête du travail" . Une fête qui est traditionnellement celle des syndicats : ils annoncent près de 290 défilés dans toute la France.
À Paris, le cortège partira à 15h de la place Denfert-Rochereau ; une demi-heure après, le président sortant s'exprimera au Trocadéro. Marine Le Pen, elle, défilera à partir de 11h pour fêter le 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc. Pendant que François Hollande rendra hommage à Pierre Bérégovoy, à Nevers. Une journée, beaucoup de symboles...
Un climat apaisé ?
C'est loin d'être garanti. Car même s'ils ne se sont pas encore fait face, les deux candidats n'ont pas pu s'empêcher de se battre à distance dès le début de l'entre deux tours.
D'autant que d'autres sujets, plus inattendus, sont apparus dans la campagne. Comme le retour de Dominique Strauss-Kahn, avec la sortie du livre d'un journaliste américain sur la fameuse affaire du Sofitel. Ou les dernières révélations de Mediapart sur un possible financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy. Sans oublier les bons mots ou les petites phrases assassines qui se sont succédés depuis dimanche. Ajoutez tout cela aux attaques sur les programmes, et vous comprendrez pourquoi on a entendu parler de "boules puantes" ces derniers jours. En attendant de voir si le débat amène un peu d'air frais dans cette campagne...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.