Des émissaires français en Chine
La situation s'était tendue depuis plusieurs jours. Le passage (chaotique) de la flamme dans la capitale, les prises de position multiples contre une présence française à la cérémonie d'ouverture des JO, et de nombreuses manifestations auprès des magasins Carrefour en Chine... Bref, le chef de l'Etat a senti qu'un tel raidissement des opinions pouvait nuire aux relations, de toutes sortes, entre les deux pays.
C'est selon cette idée que Nicolas Sarkozy a choisi d'envoyer à Pékin plusieurs membres de son entourage, et de son "appareil" politique. Christian Poncelet, président du Sénat, Jean-Pierre-Raffarin, ancien Premier ministre et vice-président de l'UMP, et Jean-Daniel Levitte, conseiller diplomatique de l'Elysée, vont gagner la Chine cette semaine.
L'un des objectifs, précis, de ces voyages est la présentation d'excuses officielles, doublées d'une invitation, à Jin Jing, l'escrimeuse handicapée chinoise un peu "malmenée" lors de l'étape parisienne du parcours de la flamme.
Une baisse autour des tensions commerciales, comme les appels au boycott lancés depuis Pekin envers les marques françaises, est également - et officieusement - souhaitée.
_ En revanche, la position de Paris quant aux JO reste la même, Nicolas Sarkozy continuant de poser comme préalable à sa présence la reprise d'un dialogue une "clarification" de Pékin sur la situation au Tibet.
Enfin, on apprend également que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, accompagné de neuf délégués, sera lui aussi en Chine cette semaine.
Matteu Maestracci
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