Défilé en petit comité pour le Front national
Ce n'est plus franchement la foule des grands jours - on est loin aujourd'hui des estimations des années passées. Pour son traditionnel défilé du 1er mai, le Front national a compté 5 à 6.000 présents, la police seulement 1.250 personnes. Deux fois moins en tout cas que l'an dernier. Cinq fois moins qu'en 2002...
Conséquence de cette désaffection, le président du Front national a prononcé son discours sur la petite place des Pyramides, juste sous la statue de Jeanne d'Arc - et non plus place de l'Opéra - “un décor plus intime mais aussi plus symbolique”.
_ Ce qui n'a pas empêché Jean-Marie Le Pen de se montrer d'un inébranlable optimisme : “au cours de son exercice télévisé, le président a cru pouvoir affirmer que le Front national avait, grâce à lui, disparu. Rodomontade! Vantardise! mais surtout profonde erreur. La preuve c'est que nous sommes toujours là, toujours présents.”
L'attaque s'est faire ensuite beaucoup plus frontale : après “un an de sarkozisme, la France est au bord de la faillite économique, sociale, politique et morale”.
Aucun mot d'explication en revanche sur les propos qui ont défrayé la chronique, ces derniers jours - les chambres à gaz, détail de l'histoire de la Seconde guerre mondiale.
_ Marine Le Pen s'est rapidement désolidarisée, assurant qu'elle ne partageait pas la même vision. Et Louis Aliot, le secrétaire général du parti, a, lui, déclaré que ces propos “n'engageaient pas le Front national”. Ce qui n'a pas empêché tout ce petit monde se se retrouver autour du président, aujourd'hui...
Guillaume Gaven avec agences
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