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Nicolas Sarkozy s'oppose à la déchéance de nationalité pour tous les Français

Lors d'un bureau politique à huis clos, le président du parti Les Républicains a appelé les élus de son mouvement à voter la révision constitutionnelle sous conditions. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy, le 8 décembre 2015 à Rochefort (Charente-Maritime). (XAVIER LEOTY / AFP)

Nicolas Sarkozy s'oppose à la déchéance de nationalité pour tous les Français. Lors d'un bureau politique à huis clos, le président du parti Les Républicains a pris position, mercredi 6 janvier, contre l'élargissement de la réforme prévue initialement pour les binationaux nés en France. La mesure est susceptible de créer des apatrides, a-t-il argué, selon des participants à la réunion.

Sarkozy met des conditions à la réforme de la Constitution

Le chef du parti d'opposition a cependant appelé les élus de son mouvement à voter pour la révision constitutionnelle portée par le gouvernement, mais sous certaines conditions. Nicolas Sarkozy a notamment plaidé pour l'extension de la déchéance de nationalité aux "délits de terrorisme" et non aux seuls crimes. 

Dans une déclaration, publiée à l'issue de la réunion, le parti demande aussi l'élargissement des "possibilités de pose de bracelets électroniques par décision administrative sur les individus suspectés d'activités terroristes".

"Cela permet de ne pas tomber dans le piège, de ne pas voter en se bouchant le nez mais au contraire en faisant des propositions pour aller plus loin", a affirmé Nicolas Sarkozy, selon des participants au bureau politique. Le chef du parti a également souhaité que "la déchéance prenne effet dès le prononcé de la peine, et pas à l'issue de la peine", et qu'elle soit "couplée avec l'expulsion".

Une mesure qui divise la gauche

Depuis deux semaines, la majorité socialiste s'écharpe autour de cette réforme, que certains qualifient de "rupture d'égalité" entre les binationaux et le reste de la population. Pour faire taire ces critiques, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée, et Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, ont suggéré, lundi 4 janvier, que cette mesure soit élargie à l'ensemble des Français.

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