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Débat PS : les militants entre "ennui" et soulagement, l'UMP dénonce "un barnum"

Le débat PS vu de simples sections socialistes à Paris et Dijon, d'Aubryistes ou Hollandistes rassemblés pour l'occasion, ou des rangs de l'UMP. _ Les réactions après ces premiers échanges télévisuels entre les six candidats à la primaire.
Article rédigé par franceinfo
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  • "Pour quelqu'un qui n'est pas militant, c'était sûrement un peu soporifique ", regrette Michel, socialiste dijonnais. Certains, rassemblés religieusement autour d'un poste de télévision, dans leur section PS, sont même partis en cours de débat. "Est-ce que ce débat va donner envie aux Français d'aller voter ?", s'interroge l'une de ces militantes qui a décroché avant la fin.

    Mais, pour d'autres, l'essentiel est là. Pas de conflit ouvert, de dignes échanges. Au point de susciter ce commentaire ironique sur Twitter où le débat s'est rejoué en direct : "Ambiance Jacques Martin chez les twittos PS ce soir : tout le monde a gagné, le parti et leurs candidats respectifs".
    _ " La droite attend qu'ils se tapent sur la gueule, et ils ont tout faut justement pour que ça n'arrive pas", analyse une militante parisienne. "C'est vrai que c'est un peu policé mais, si ça avait été dans l'autre sens, on aurait dit :'ça y est, ils sont en train de se crêper le chignon'", se réjouit finalement une autre, Michèle.

    • Yannick Jadot, le porte-parole d'Eva Joly, la candidate d'Europe Ecologie les Verts, a convenu que "l'exercice était difficile" mais s'est réjoui de voir les sujets (d'EE-LV) comme le nucléaire ou la transformation écologique débattu à cette occasion.
      _ Il a regretté en revanche que les six candidats socialistes "s'accrochent à une illusion de croissance".

    "Les roses sont fanées"

    • À l'UMP, en revanche, on dénonce -sans surprise- "le spectacle" donné par les six candidats à la primaire du PS. Le patron des députés UMP Christian Jacob raille "un véritable concours Lépine de la démagogie". "On a donc assisté à une juxtaposition de promesses et de surenchères qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliards d'euros en toute irresponsabilité [...] Ce barnum doit aboutir à une candidature unique et un programme unique. Bon courage !", ironise la déléguée générale de l'UMP Valérie Rosso-Debord.
      _ Pour le ministre des Transports, Thierry Mariani, il est aisé de trancher : "Entre les images de Nicolas Sarkozy face au peuple libyen acclamant la
      France et le débat navrant des prétendants socialistes, entre le chef de l'État et l'état du PS, le fossé est immense [...] les roses sont fanées ".

    Cécile Quéguiner, avec agences

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