Dati-Fillon : ça se dispute ... toujours
Deux jours après la tentative de médiation menée par Jean-François Copé, l'affaire Dati-Fillon a occupé le bureau politique de l'UMP, sorte de conseil des ministres du parti majoritaire. Les dirigeants réunis ce matin sont revenus sur les violentes charges de Rachida Dati contre François Fillon, qui brigue, comme elle, la 2e circonscription de la capitale pour les élections législatives de 2012.
Dati attaquée et isolée d'après un collaborateur de l'UMP, pas une seule personne ne serait montée au créneau pour défendre la maire du VIIe arrondissement lors de la réunion. Rachida Dati s'est notamment retrouvée dans le viseur de Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage et responsable UMP chargée des élections : "Maintenant ça suffit ! Rachida Dati a été servie sur un plateau en or massif" , en devenant maire du VIIe arrondissement et députée européenne, a déclaré Nadine Morano.
Et Nadine Marano d'ajouter : "J'ai dit stop et respect au Premier ministre et j'ai rappelé que les querelles parisiennes rejaillissaient sur l'ensemble de nos territoires et de la province, c'est inacceptable" .
Le député-maire de Nice Christian Estrosi enfonce le clou : "Je sens le sentiment d'exaspération monter chez nous sur ce débat parisien et qui plus est, sur les mauvaises manières que l'on fait au Premier ministre" .
Rachida Dati garde de nombreux soutiens, dont Jean-Pierre Raffarin,
Christian Jacob, Daniel Spagnou, Christine Boutin, Marie-Jo Zimmermann... Qui rappellent l'importance de la parité à l'Assemblée: "Si d'aventure, Rachida Dati n'obtenait pas cette investiture, la capitale n'aurait plus aucune femme UMP députée à l'Assemblée Nationale" , souligne Mme Zimmermann.
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