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Croissance nulle en 2012, copie à revoir pour 2013

"La croissance 2013 devra être repensée", a admis jeudi matin le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, dès l'annonce par l'Insee du chiffre définitif de la croissance pour 2012 : 0 %. L'année s'est achevée sur un repli du PIB de 0,3 % au 4e trimestre.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Gonzalo Fuentes Reuters)

Annus horribilis , pour l'institut de la statistique. Après une croissance de 1,7 % en 2011, l'année 2012 s'achève sur une croissance nulle, selon l'Insee : l'économie française est restée au point mort, zéro.
Plus inquiétant : la production de richesses a dévissé au fil des mois, pour clôturer sur une 4e trimestre en recul de 0,3 %, après un très mince + 0,10% au trimestre précédent. 

Conséquence immédiate : " La croissance 2013 devra être repensée " , analyse le ministre de l'Économie, qui tablait, mercredi encore, sur une croissance de 0,8 %, soit bien plus que l'ensemble des économistes et des institutions internationales. " La question qui est posée est celle du rythme " de l'ajustement budgétaire, ajoute Pierre Moscovici, au lendemain d'une journée de circonvolutions au cours de laquelle les ministres et le Premier d'entre eux ont dit tout et son contraire. Jean-Marc Ayrault lui-même reconnaissant, en fin de journée, que l'objectif de réduction du déficit à 3 % du PIB en 2013 ne serait pas tenu.

Les nouvelles prévisions de croissance de la Commission de Bruxelles, pays par pays, sont attendus le 22 février.  Selon Pierre Moscovici, les pays membres de l'Union européenne ne pourront pas faire l'économie d'une " vraie réflexion sur quel est l'équilibre entre réduction des déficits et recherche de la croissance " .

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