Crise financière : Sarkozy réclame des sanctions
En temps de crise, rien ne vaut le bouc émissaire. Louis XIV l'avait compris, lui qui fit pendre quelques “traitants”, autrement dit des financiers, lorsque ses sujets souffraient trop de la rigueur des temps. Trois cent ans après, les “sanctions” que réclame Nicolas Sarkozy contre les “responsables” de la crise sont heureusement moins radicales. Mais compte-tenu de la structure du sytème financier et immobilier, elles laissent certains analystes tout aussi perplexes.
C'est en recevant cette nuit le prix humanitaire de la Fondation Elie Wiesel à New-York, que le chef de l'Etat a pris la parole. Un discours qui lui a sans doute servi de galop d'essai en vue du discours qu'il doit prononcer aujourd'hui devant l'Assemblée générale de l'ONU et surtout en vue de celui qu'il prononcera jeudi à Toulon sur la politique économique.
“Que ceux qui sont responsables soient sanctionnés et rendent des comptes”... une déclaration qui a de quoi surprendre les économistes et les habitués de la “planète” financière. Car identifier des coupables sur le marché de l'immobilier, d'où est venu la crise des subprimes qui menace aujourd'hui le système financier et place les ménages en difficulté, n'est pas chose facile.
Avant son discours, le président en exercice de l'Union européenne s'était entretenu avec Timothy Geithner, le patron de la branche new-yorkaise de la banque centrale américaine. Au cours de son discours devant l'ONU, il devrait aborder la crise économique dans “termes généraux”, selon son entourage, et reformuler son voeu de voir “moraliser le capitalisme”.
Grégoire Lecalot, avec agences
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