Dati pourrait se présenter dans une autre circonscription que Fillon aux législatives 2012
Les élus parisiens se sont réunis lundi soir pour tenter d'apaiser l'affrontement entre la maire du 7e arrondissement de la capitale et le Premier ministre au sujet des prochaines élections législatives.
"Un véritable échange" ou "un règlement de comptes" ? La médiation convoquée lundi 24 octobre au soir par le patron de l'UMP Jean-François Copé pour calmer le jeu au sein de la droite parisienne sur les législatives de 2012 semblerait avoir fait avancer les choses. Rachida Dati et François Fillon lorgnaient tous les deux sur la même circonscription de la capitale, la 2e. La maire du 7e arrondissement s'est montrée très critique à l'égard du Premier ministre quand ce dernier a dévoilé ses intentions parisiennes.
Mais voilà qui apaserait les esprits : l'ex-Garde des Sceaux pourrait se présenter dans une autre circonscription de la capitale. L'information circule depuis lundi, à la suite à la réunion UMP des délégués de circonscription, maires d'arrondissements, conseillers et parlementaires de la capitale. Toutefois, "pour l'instant il n'y a rien d'officiel", a précisé mardi une source proche de l'UMP parisienne.
Pas moins de quatre réunions se sont tenues lundi. Si Pierre-Yves Bournazel, conseiller UMP de Paris, parle de "véritable échange", un autre participant y voit "plutôt un règlement de comptes". Et de préciser : "Ça a été très violent entre Rachida Dati et Philippe Goujon", le patron de la fédération UMP de Paris et député-maire du 15e.
Fillon refuse de tomber dans la polémique
François Fillon, devant les députés mardi, n'a pas évoqué cette solution, mais il a réagi aux attaques à son égard de Rachida Dati.
"La situation nous interdit à tous de tomber dans la petite politique. Je préfère ignorer les mesquineries et les provocations qui nous détournent de nos devoirs et seront jugées sévèrement pas nos compatriotes", a déclaré le premier ministre.
"Dati est allée beaucoup trop loin"
Pas de quoi convaincre, Alain Destrem, conseiller de Paris : "Je n'ai pas vu le moindre communiqué du patron du parti pour expliquer que Mme Dati est allée beaucoup trop loin dans ses propos".
"La question n'est pas de punir, elle est de comprendre", se défend Jean-François Copé mardi sur France 2. Il faut faire en sorte que "tout le monde trouve son chemin dans la même famille politique".
En cause : les accusations de l'ancienne Garde des sceaux, dimanche soir, lors de l'émission "Radio France politique".
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