Convoquée à l'Elysée, Valérie Pécresse reçoit le soutien de Nicolas Sarkozy
Non, il ne s'agissait pas d'une "convocation". Non, Nicolas Sarkozy n'a pas "recadré" Valérie Pécresse et les autres candidats UMP en Ile-de-France. A la sortie de la réunion à l'Élysée, les participants affirmaient au contraire que le chef de l'État s'était montré satisfait de la campagne menée par sa ministre de l'Enseignement supérieur.
"Le rassemblement doit être sans faille derrière la tête de liste" aurait dit Nicolas Sarkozy, affirmant que "les attaques se multipliaient" contre Valérie Pécresse justement parce que sa campagne était bonne.
Pourtant, cette rencontre au sommet, moins de deux semaines avant le premier tour du scrutin, ne s'annonçait pas comme une séance de félicitations. D'autant que ce petit-déjeuner élyséen a été décidé juste après l'affaire Soumaré, qui a jeté la campagne UMP dans la confusion et occasionné quelques critiques assez vives de la part d'élus de la majorité à l'égard de Valérie Pécresse.
Il y a quelques jours, on affirmait à l'UMP que Nicolas Sarkozy "était un peu agacé par des personnes qui ne font pas assez campagne ou qui jouent contre leur camp". Était visé notamment Roger Karoutchi, le grand perdant des primaires UMP, qui ne soutiendrait pas suffisamment son ex-rivale.
"La campagne est en perdition"
Cette "convocation" élyséenne est en tout cas du pain bénit pour les socialistes. "C'est le signe que la campagne de Valérie Pécresse est en perdition" affirme le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis.
_ "On attend pas du président de la République
qu'il soit un chef de parti" estime pour sa part le député socialiste Jean-Louis Bianco. "Cela n'est pas ma conception d'un Etat républicain" renchérit Jean-Paul Huchon, l'actuel président de la région Ile-de-France.
Jean-Paul Huchon justement critiqué ce matin par Nicolas Sarkozy. Son bilan est "négatif" a affirmé le chef de l'Etat.
Céline Asselot avec agences
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