Contre le chômage, la potion plutôt amère d'Alain Juppé
"Ça ne va pas être rock and roll, ce que je vais vous dire. On dit toujours que je ne ris pas assez. Quand je parle du chômage, je ne vais pas me fendre la poire" a d'entrée prévenu Alain Juppé.
Pas de quoi rigoler non plus pour les Français. La potion de l’ancien Premier ministre est plutôt amère : beaucoup de libéralisme, un peu d’austérité. Mélangez le tout, vous avez le programme économique du candidat. Un projet qu’il détaille sur un ton professoral avec un objectif affiché : 80 à 100 milliards d’euros d’économies. Fin des 35 heures, retraite à 65 ans, hausse de la TVA, suppression de l’impôt sur la fortune, plafonnement des minimas sociaux, baisse du nombre de fonctionnaires… Sur le fond, à quelques détails près, rien de très différent de ses rivaux. Même s’il s’en démarque et notamment de François Fillon qui promet de "casser la baraque" : "Je ne veux pas renverser la table, je ne veux pas casser la baraque…"
Réformer sans casser. Voilà le pari d’Alain Juppé, lui qui a connu les grandes grèves de 1995. Le maire de Bordeaux bel et bien en campagne pour le premier tour de la primaire alors que ses concurrents ironisent souvent sur son positionnement rassembleur. Celui d’un candidat au 2e tour de la présidentielle.
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