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Conseil national et gueule de bois post-européennes au PS

Deux jours seulement après la mauvaise performance des socialistes au scrutin européen, les cadres se réunissent aujourd'hui dans une atmosphère qu'on imagine bien particulière...
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS/Vincent Kessler)

Pas besoin d'être fin analyste de la chose politique pour se rendre compte que quelque chose ne va pas au Parti socialiste.
_ La formation, douchée par un nouvel échec électoral aux européennes de dimanche (16,4% des suffrages) tient aujourd'hui un conseil national qui s'annonce forcément agité.

Car si l'on considère les succès électoraux de 2004 - régionales et européennes - selon une démarche de vote-sanction à l'encontre du gouvernement Raffarin, c'est bien une succession de déconvenues qui a frappé le parti à la rose ces dernières années.
_ Soit, pour les plus notables, trois échecs présidentiels consécutifs, ou encore un congrès de Reims à couteaux tirés et une élection dans la polémique pour la première secrétaire, Martine Aubry.

Difficile aussi d'imaginer que le score de dimanche, conjugué au succès de la majorité présidentielle et à la bonne forme des autres partis de gauche, Europe écologie en tête, n'aura aucune conséquence dans la vie du parti, alors même justement que les rivalités et luttes de pouvoir semblaient avoir été remisées au vestiaire pour cette dernière échéance.

Refondation ?

Une Martine Aubry qui a d'ailleurs assumé ainsi, "Les Français nous ont renvoyé l'image qui
est la nôtre: divisés, recroquevillés sur nous-mêmes, cela me donne encore plus
de responsabilité à porter cette refondation".

Quelques heures, quelques minutes même d'ailleurs après les premières publications de résultats, plusieurs voix se sont élevées dans le parti pour demander des changements rapides.
_ Ainsi, Vincent Peillon réclame des "initiatives fortes". Manuel Valls
prévient que si le PS "ne se régénère pas", il serait "en danger".

Mais la tâche à venir s'annonce ample et délicate. Puisqu'il s'agit à la fois de réfléchir à l'organisation de la gauche et de l'opposition, autour de quel "parti-pivot" ?, mais aussi de renouer un lien semblant s'être parasité avec les Français...

Nouveau chapitre

Aujourd'hui est donc un nouveau chapitre, avec la réunion du Conseil national (Parlement du parti) à 17h, dans un grand hôtel parisien, en principe à huis clos.

Les rumeurs vont bon train, et les premières démarches pourraient consister à "ouvrir" la direction à Vincent Peillon ou Pierre Moscovici. Ou proposer
à l'ancienne candidate présidentielle Ségolène Royal de prendre la
vice-présidence de l'Internationale socialiste.

Mais certains "jeunes" comme Benoît Hamon, porte-parole du PS, et ses proches, pourraient quitter la majorité. Ce dernier a d'ailleurs plaidé pour des "états généraux de la gauche" et un calendrier allant jusqu'en 2012...

Matteu Maestracci

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