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Comment François Fillon veut lutter contre le "déclin" de la France

L'ex-Premier ministre, en lice pour 2017, a distillé aux "Echos" les orientations de son futur programme économique, d'inspiration libérale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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François Fillon en meeting, le 13 septembre 2013, à Nice (Alpes-Maritimes). (JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP)

François Fillon veut "dire la vérité aux Français". L'ancien Premier ministre, qui brigue l'investiture de l'UMP pour la présidentielle de 2017, explique lundi 14 octobre dans une interview aux Echos que "la France est entrée dans une période durable de déclin, avec des alternances de croissance faible et de récession". Et donne ses remèdes pour guérir le malade. Petit condensé de son programme économique.

1 "Décoiffer"

Celui qui se présente désormais en rival assumé de Nicolas Sarkozy se veut audacieux. "Nous sommes en train de basculer dans un autre monde", pense le député de Paris. "On ne va pas s'en sortir avec du bricolage, des petites mesures homéopathiques".

Face à une crise qu'il estime profonde et durable, François Fillon veut donc créer un électrochoc : "décoiffer", comme il le dit lui-même. Pour ce faire, révèlent Les Echos, ce chef de file de la droite lance une série d'ateliers qui travailleront pendant deux ans à l'élaboration de son projet, en s'inspirant notamment d'exemples étrangers.

2 Déréglementer pour "ouvrir des espaces de liberté"

Pour François Fillon, "le pays est allé trop loin dans l'encadrement, la protection, les réglementations folles pour répondre à la peur de la mondialisation. Tout est fait pour empêcher la croissance ! Il faut rouvrir des espaces de liberté".

"Arrêtons d’empêcher les restructurations d’entreprise, cela conduit souvent au pire", lance François Fillon, citant en exemple "la renaissance de l’automobile américaine" et appelant à se "réconcilier avec le capital et l’investissement".

Le ténor de la droite souhaite pêle-mêle, selon Les Echos, réformer les professions réglementées, accélérer l’autonomie des universités, aller plus loin que la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux partant en retraite, porter la retraite à 65 ans. Mais aussi, au niveau européen et en particulier avec l'Allemagne, aboutir à "une harmonisation de l’impôt sur les sociétés en cinq ans, du coût du travail sur dix ans".

3 Lutter contre "l'assistanat"

Reprenant un thème cher à la droite, François Fillon se veut aussi un fer de lance de la lutte "contre l'assistanat". Il souhaite ainsi une réforme fiscale qui amènera "la quasi-totalité des Français à payer un impôt, même symbolique". Il entend supprimer l'impôt sur la fortune (ISF) car "c'est un impôt stupide qui rapporte peu et freine l'investissement". Il préconise de le remplacer par une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu.

François Fillon se dit néanmoins attaché à la "justice sociale", "clé de l'acceptabilité" des réformes selon lui. "Il ne s'agit pas de sacrifier notre modèle social, mais de pouvoir se le payer." 

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