Cinq anecdotes au poil sur les chiens des présidents
François Hollande a désormais un chien à ses côtés : il s'agit d'un Labrador noir, baptisé Philae. Francetv info s'est penché sur le sort de quelques compagnons qui ont donné la patte aux présidents.
Le chien est le meilleur ami de l'homme d'Etat. Depuis Georges Pompidou, tous les présidents français ont eu leur animal de compagnie à l'Elysée – un labrador, dans la plupart des cas. François Hollande a ainsi accueilli Philae, une jeune chienne de couleur noire, au sein du palais présidentiel, mercredi 25 décembre. Elle a été offerte au chef de l'Etat par la Fédération des anciens combattants français de Montréal (Canada). Le président de la République a décidé de l'appeler Philae, en référence au petit robot posé par l'Agence spatiale européenne sur la comète Tchouri début novembre. Retour sur cinq histoires de chiens et de présidents.
Les dégâts des chiens de Nicolas Sarkozy à l'Elysée
Avant François Hollande, Nicolas Sarkozy avait trois chiens à l'Elysée : Clara, Dumbledore (comme le personnage de Harry Potter) et Toumi. Problème : les bêtes ont laissé de mauvais souvenirs au personnel du Mobilier national, comme le révèle Mediapart (article payant). Les chiens ont en effet abîmé le "salon d'argent", datant de l'époque napoléonienne, un ensemble de meubles dorés et couverts d'étoffes. Ils ont dû être restaurés en mai 2012 en raison des morsures sur les accoudoirs des méridiennes et des fauteuils. Montant des réparations : 6 600 euros, d'après les informations du site d'investigation.
La vie de chien de Barney, le terrier écossais de Bush
En 2002, en guise de cadeau de Noël, le chien de George W. Bush, appelé Barney, propose une visite guidée de la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis), à tous ses concitoyens. Avec une caméra embarquée sur son collier, le terrier écossais se balade dans les couloirs de la résidence présidentielle américaine. Une vidéo qui a rencontré un vif succès sur internet, rappelle USA Today (en anglais) dans sa nécrologie de Barney, mort en février 2013 : près de 24 millions de personnes l'ont visionné en moins de 24 heures.
Chaque année, à la période des fêtes, la Maison Blanche a donc publié une "Barney Cam". Jusqu'en 2008, date de la prise de pouvoir de Barack Obama. Le chien est ainsi devenu une star du web. Lors de l'annonce de son décès, l'ancien président, amateur de peinture à l'huile, a honoré son "ami" en postant un portrait du terrier écossais sur Facebook.
La déprime de Sumo, le bichon maltais des Chirac
Il s'appelait Sumo, du nom de la passion de Jacques Chirac pour le sport de combat japonais. Et manifestement, le bichon maltais de l'ex-président a mal vécu le départ de l'Elysée de son maître en 2007. Ainsi, en 2009, on apprenait que le chien, très agité depuis qu'il a quitté les jardins de la présidence pour un appartement parisien prêté par la famille Hariri, avait mordu à plusieurs reprises l'ancien chef de l'Etat. "Il n'a pas supporté le départ de l'Elysée. Il était tout petit, il venait de naître et au bout d'un moment, dans cet appartement, il a eu le cafard, expliquait alors Bernadette Chirac au Parisien. Alors il s'est mis à être agressif." Si bien que le vétérinaire avait prescrit à Sumo un traitement antidépresseur. Las, le chien a dû être placé dans une pension par les Chirac.
Les mémoires de Baltique, le labrador de Mitterrand
Elle a accompagné François Mitterrand de 1987, date de sa naissance, jusqu'aux obsèques de l'ancien président socialiste, en 1996. Celui-ci a même, sur le ton de l'humour, proposé de nommer Baltique, une femelle labrador, au Conseil économique et social, se souvient le Huffington Post. En plus d'avoir une statue à son effigie à Soustons, dans les Landes, et d'être l'objet d'une chanson de Renaud, la chienne se révèle aussi être l'auteure... de plusieurs ouvrages littéraires. L'éditeur Hachette a en effet publié quatre tomes des mémoires de Baltique, entre 1996 et 2001. Des parodies de Verbatim, de Jacques Attali, écrites par des auteurs anonymes.
Le chien abandonné par Truman
"Vous cherchez un ami à Washington ? Prenez un chien." Cette fameuse citation est attribuée à Harry S. Truman, le 33e président des Etats-Unis. Mais le locataire de la Maison Blanche entre 1945 et 1953 n'appréciait pas pour autant les chiens, souligne le magazine Time (en anglais). Il a ainsi refusé en 1947 d'adopter Feller, un jeune cocker qui lui avait été offert à Noël. Et les Truman de donner le chiot au médecin du palais présidentiel, qui lui-même s'en est débarrassé quelques années plus tard. D'où le regard triste de Feller...
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