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Christiane Taubira : "Ceux qui m’aiment savent pourquoi ils m’aiment"

On ne l'avait pas vue sur un marché depuis le vote de la loi pour le mariage pour tous. Dimanche, Christiane Taubira, la ministre de la Justice, est retournée au contact de la population à Villiers-sur-Marne, en banlieue parisienne. Elle est venue soutenir les candidats pour les élections départementales. C'était aussi pour elle un test de popularité.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Christiane Taubira, ministre de la Justice © Maxppp)
REPORTAGE | Etienne Monin a suivi Christiane Taubira sur le marché de Villiers-sur-Marne dimanche

Christiane Taubira commence sa visite le visage visiblement tendu, accueillie par les militants du PS et du PRG, qui encadrent le groupe placé sous la surveillance de six hommes du service de sécurité. La ministre viens soutenir les candidats et les militants sur un canton tenus par les socialistes. Sur le marché elle n'appelle pas directement au vote. Elle vient au contact des habitants.

"C’est vrai que je n’ai pas refait de marché comme ça. Question d’opportunité, vraiment, parce que malheureusement vous savez bien que même nos dimanches sont pris ", assure la ministre qui cette fois a pu dégager un dimanche matin pour le marché.

Des attaques en série

Celle qui a été critiquée par l'opposition pour ne pas être assez visible fait sa première sortie sur un marché depuis le vote du mariage sur tous et les attaques en série de la Manif pour tous. Elle sort également après une semaine difficile, pendant laquelle l'opposition l'a violemment accusée d’être responsable de la montée du Front National.

L'UMP, présente sur le marché, avec notamment le suppléant Nassim Boukaraoun, est persuadée que la politique de la ministre dessert le vote de gauche. "Elle est la bienvenue et qu’elle revienne. Sa présence nous aide sur le terrain ", commente-t-il.

"Je la trouve formidable"...

Mais sur le marché, le contact avec les habitants est chaleureux, respectueux, avec le rituel des selfies, et même l'autographe demandé par Rosine à la ministre la plus violemment attaquée par l'opposition. "Je la trouve formidable, elle a un courage… Après tout ce qu’elle a supporté. Cette manière justement de ne rien dire, faut quand même du courage ", estime Rosine. Dans la rue les quelques échanges tournent autour de la sécurité, et de la jeunesse des quartiers. Pas d'incident. Même si une militante de la Manif pour tous fait quand même une brève apparition. Le test de popularité est réussi pour la ministre la plus clivante du gouvernement.

"Ceux qui m’aiment savent pourquoi ils m’aiment. Ceux qui me détestent manifestement ignorent pourquoi. Et ils ont à s’interroger eux-mêmes sur cette espèce d’obsession qu’ils ont sur ma personne", nous dit Christiane Taubira. "Moi, à chaque fois que je m’exprime je m’exprime sur le fond d’un programme, sur une position, sur un propos, je ne m’exprime pas sur les personnes. Or, ceux qui me détestent ont un problème avec ma personne ", poursuit-t-elle.

 Cette visite de terrain se termine avec les candidates de gauche qui se plaignent de l’âpreté et de la misogynie sur certains cantons pour cette campagne.

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